
Hyperandrogénie et ménopause
L’hyperandrogénie de la ménopause est une pathologie rare mais dont la prévalence n’est pas réellement évaluée. Un hirsutisme marqué ou une alopécie doivent motiver la réalisation d’un dosage de testostérone total. Les étiologies sont multiples et scindées en deux groupes : non tumoral et tumoral.
Si le dosage de testostérone est au-dessus de la normale, il est nécessaire de prescrire des examens d’imagerie (scanner surrénalien et IRM pelvienne). En effet, il est indispensable d’éliminer une cause tumorale, en particulier une tumeur surrénalienne dont le pronostic est fonction de l’extension et de la rapidité de prise en charge.

Les grossesses gémellaires môlaires associant une môle complète à un fœtus sain : à partir de 4 cas et d’une revue de la littérature
La grossesse môlaire est une maladie trophoblastique gestationnelle d’évolution non favorable. Un traitement visant à interrompre la grossesse s’impose afin d’éviter des complications maternelles telles que des métrorragies importantes, hyperthyroïdie, prééclampsie et, à long terme, une dégénérescence maligne.

Le point sur la technique Essure
La contraception définitive (terme ayant remplacé celui de stérilisation) est autorisée en France depuis la loi du 4 juillet 2001, celle-ci imposant un délai de réflexion de 4 mois. C’est le mode de contraception le plus utilisé dans le monde (20 % des couples). En France, elle ne concerne que 8 % des couples et 43 000 femmes par an (chiffres en constante augmentation depuis le début des années 2000). Depuis 2007, la Haute Autorité de santé recommande en première intention la voie hystéroscopique pour la contraception définitive féminine. Cette méthode est celle présentant les taux d’échecs et de complications les plus bas.

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la sexologie et que vous n’avez jamais demandé
La sexologie et, plus largement, la sexualité de nos patients conserve de larges parts d’ombres, peu d’études étant lancées sur ce sujet. Les médecins manquent d’information, et pourtant ils sont bien placés pour parler de cette santé sexuelle définie par l’OMS. Beaucoup d’idées reçues sont à rectifier auprès de nos patients. Par exemple l’éjaculation féminine existe, et correspond à une vidange orgasmique de la vessie.
La masturbation a été expérimentée par plus de la moitié des hommes et des femmes, mais n’est une pratique fréquente que chez une assez large minorité. Près de la moitié des femmes se plaignent d’un désir sexuel hypoactif (DSH), au point que l’on peut se demander si le désir idéal, tel qu’il est fantasmé par les femmes, n’est pas un leurre. Et l’orgasme coïtal féminin n’est connu que d’une femme sur 3.

Insuffisance ovarienne prématurée : diagnostic et prise en charge
L’insuffisance ovarienne prématurée (IOP), caractérisée par une absence de règles d’au moins 4 mois et un taux de FSH > 25 UI/L avant l’âge de 40 ans, constitue un motif non rare de consultation en gynécologie. Après élimination d’une origine iatrogène, les explorations étiologiques consistent à réaliser un caryotype, une recherche de pré-mutation FMR1 et un bilan auto-immun.
Les technologies plus récentes d’exploration moléculaire ont permis d’identifier de nouveaux gènes impliqués dans la survenue d’une IOP, ayant pour conséquence des enquêtes familiales pouvant aider à proposer des attitudes préventives de préservation de la fertilité. De plus, la meilleure connaissance des risques associés à l’IOP, essentiellement osseux et cardiovasculaires, implique une surveillance et une prise en charge thérapeutique adaptée, nécessitant la prescription d’un traitement hormonal substitutif.
Enfin, le don d’ovocyte permet le plus souvent de mener des projets de grossesse si les patientes le souhaitent.

Mutilations sexuelles féminines : que faut-il réparer ?
Les patientes victimes de mutilations féminines peuvent présenter des séquelles gynécologiques, une altération de leur fonction sexuelle et des troubles psychologiques liés à leur parcours de vie.
Dépister ces patientes ouvre un espace de dialogue qui permet d’identifier les troubles et de préciser les besoins. Il faut alors orienter les femmes qui le souhaitent vers un centre de prise en charge pluridisciplinaire afin que l’ensemble des problématiques puisse trouver une réponse adaptée.
La prise en charge que nous offrons est globale et s’appuie, selon les besoins identifiés, sur une réhabilitation symbolique et physiologique de la fonction clitoridienne, un accompagnement sexologique et une prise en charge du psychotrauma. Dans ce contexte, la chirurgie de réparation de l’excision donne de bons résultats, tant anatomiques que fonctionnels.

Conséquences de la césarienne sur le nouveau-né
La naissance par césarienne concerne de plus en plus d’enfants ces dernières décennies. Connaître les conséquences de ce mode d’accouchement sur le nouveau-né est un enjeu de santé publique.
La césarienne, parce qu’elle est parfois faite avant travail, parce qu’elle ne permet pas la compression thoracique mécanique des voies vaginales, et qu’elle semble modifier la sécrétion physiologique des hormones associées au stress et au processus de naissance, perturbe la mise en place de la respiration pulmonaire et l’adaptation néonatale.
Ces conséquences à court terme sont le plus souvent d’évolution rapidement favorable, mais d’autres peuvent avoir des retentissements à long terme comme la diminution du taux d’allaitement maternel et l’altération du microbiote intestinal. Ces modifications pourraient ainsi participer à l’augmentation de maladies chroniques immunomédiées comme l’allergie.

Indications de la toxine botulique dans l’hyperactivité vésicale
L’incontinence urinaire par hyperactivité vésicale représente 17 % de l’incontinence urinaire chez la femme en France. Le traitement de première intention de l’hyperactivité vésicale repose sur les règles hygiéno-diététiques, la rééducation et les anticholinergiques.
L’injection de toxine botulique en intradétrusorien est une alternative, peu invasive et facilement reproductible, à proposer aux patientes réfractaires aux traitements anticholinergiques et/ou ASA 4. De plus, les complications sont rares et pour la plupart réversibles, avec des résultats concluants sur la qualité de vie de ces femmes.

Les bonnes indications des myomectomies
Les myomectomies sont des interventions qui sont associées à des taux de succès très variables selon le symptôme intéressé, le nombre de fibromes, leur taille, l’existence d’éventuelles pathologies associées (adénomyose, endométriose, etc.). D’une façon générale, les “bonnes indications” des myomectomies concernent plutôt les fibromes symptomatiques uniques, sans pathologie associée (adénomyose et/ou endométriose par exemple) chez des femmes souhaitant conserver la possibilité d’une grossesse.
Les myomes sous-muqueux ou sous-séreux pédiculés sont de bonnes indications car l’embolisation est contre-indiquée. Les myomes volumineux uniques sans adénomyose/endométriose associée sont également de bonnes indications par cœlioscopie ou laparotomie selon la taille du fibrome et l’expérience de l’opérateur. Par hystéroscopie, le cas idéal est celui où il existe 1 à 3 fibromes mesurant moins de 3 cm.

L’histoire naturelle des grossesses au premier trimestre implantées précocement dans la cicatrice césarienne : une étude prospective
L’objectif de l’étude est de décrire les critères échographiques et l’histoire des grossesses implantées dans ou sur l’ancienne cicatrice de césarienne au premier trimestre.