
L’AMH est-elle le marqueur de la fertilité pour toutes les femmes ?
Le dosage sérique de l’hormone antimüllérienne (AMH) est devenu incontournable dans la prise en charge de la fertilité féminine et certains auteurs ont voulu en faire LE marqueur unique de cette fertilité, y compris dans la population générale.
En FIV, le dosage de l’AMH est communément reconnu comme étant utile à la prise en charge des patientes lors de la stimulation ovarienne, notamment dans les cas extrêmes de baisse de la réserve ovarienne ou de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Il s’agit d’un marqueur indirect de la réserve ovarienne en
assistance médicaleà la procréation (AMP) qui permet de prédire la réponse ovarienne et d’adapter la dose de gonadotrophines, mais son implication dans la prédiction des chances d’une grossesse reste débattue, surtout chez la femme jeune.
Il n’existe aucune corrélation entre le taux d’AMH de départ et le délai nécessaire pour concevoir naturellement. À ce jour, l’AMH n’est pas un marqueur de fertilité dans la population générale.
En conclusion, il n’existe pas de marqueur fiable de fertilité, sauf l’âge de la femme. Cependant, dans le cas d’une femme infertile, le dosage d’AMH est un outil précieux pour sa prise en charge même si sa valeur pronostique sur le taux de naissance vivante est moindre chez les femmes jeunes comparée à celle des femmes de plus de 35 ans.