Auteur Chitrit Y.

Service de Gynécologie-Obstétrique, Hôpital Universitaire Robert-Debré, Paris.

Revues générales
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Le dépistage des anomalies de croissance n’est pas satisfaisant en France, notamment un taux de dépistage de petit fœtus pour l’âge gestationnel très insuffisant, avec une sensibilité proche de 20 %. De plus, l’apparition récente des courbes prescriptives a amené les sociétés savantes à évaluer ces nouvelles courbes par rapport aux courbes descriptives utilisées actuellement. Il a été ainsi montré que les courbes locales conduiraient à un possible sous-diagnostic des petits périmètres crâniens et donc des microcéphalies ainsi que des PAG/RCIU. Les courbes prescriptives Intergrowth sous-estimeraient les fœtus PAG en surestimant les fœtus GAG. Ainsi, les sociétés savantes françaises recommanderaient dorénavant d’utiliser les courbes de biométrie élémentaire (PC, PA, LF), ainsi que la courbe d’EPF par sexe, de l’OMS, car ce référentiel rapporterait une proportion de fœtus dépistés adéquate à la population française. Enfin, ces mêmes sociétés recommanderaient l’utilisation des courbes néonatales et postnatales de Fenton actualisées.

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Événement rare, les grossesses mono-amniotiques représentent 1 à 2 % des grossesses gémellaires monozygotes. Le diagnostic échographique des grossesses gémellaires mono-amniotiques doit être précocement suspecté devant l’existence d’une seule vésicule vitelline et la mise en évidence d’un enchevêtrement des cordons.
Même si elle est en nette diminution, la mortalité périnatale des grossesses mono-amniotiques reste encore élevée (environ 15 %), en relation notamment avec des anomalies structurales souvent discordantes et des accidents cordonaux. Le taux de survie des jumeaux mono-amniotiques a fortement augmenté durant ces 20 dernières années en rapport avec une meilleure prise en charge de ces grossesses qui est toujours sujette à discussion.
Enfin, le terme et la voie d’accouchement de ces grossesses ne font pas consensus. Cependant, les accouchements par voie vaginale ne semblent pas exposer à plus de complications néonatales que les accouchements par césarienne. De même, les accouchements de ces grossesses, lorsqu’elles sont non compliquées, devraient être envisagés autour de 33 semaines et au plus tard à 35 semaines d’aménorrhée.

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Les anomalies congénitales des reins et des voies urinaires affectent 1/500 naissances vivantes et représentent 20 % de l’ensemble des anomalies majeures fœtales.
On oppose les anomalies obstructives des voies urinaires, avec notamment les obstructions pyélo-urétérales et vésico-urétérales, les reflux vésico-urétéraux et les valves de l’urètre postérieur, aux anomalies non obstructives des voies urinaires qui regroupent en particulier les méga-uretères primitifs, les agénésies rénales uni- ou bilatérales et les extrophies vésicales.
Les reins hyperéchogènes et kystiques recouvrent de nombreuses pathologies, à savoir la maladie rénale multikystique (polykystose rénale autosomique récessive et polykystose rénale autosomique dominante), la mutation HNF-1ß et certains syndromes géniques (les syndromes de Bardet-Biedl et Meckel-Gruber en particulier).
La réalisation d’échographies fœtales permet de détecter la majorité de ces malformations. L’IRM fœtale, technique d’imagerie de 2e intention, trouvera son intérêt dans le bilan de malformations complexes.

Revues générales
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L’échographie 3D est l’un des progrès les plus excitants en ultrasonographie durant cette dernière décade. L’échographie volumique exige une acquisition volumique de bonne qualité et donc une image 2D initiale la plus excellente possible. Comparée à l’échographie 2D, il est classique de souligner l’apport additionnel de l’échographie volumique dans le diagnostic et l’évaluation de certaines malformations fœtales. Les études prospectives comparant échographie volumique et échographie 2D font défaut ou ne sont pas conclusive dans le cadre du diagnostic prénatal. En Gynécologie, des données ont suggéré que l’imagerie 3D avec reconstructions dans le plan frontal est susceptible de mieux caractériser certaines anomalies utérines, notamment de différencier avec une excellente pertinence les malformations utérines. Enfin, l’échographie tridimensionnelle offre une acquisition rapide de données volumiques qui peuvent être stockées, revues et manipulées rétrospectivement.

Repères pratiques
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La prématurité reste la principale cause de mortalité et morbidité périnatales. Devant des parturientes se présentant pour des contractions utérines et des modifications cervicales, le diagnostic de menace d’accouchement prématuré (MAP) reste toujours difficile. La faible sensibilité et spécificité de l’examen clinique du col chez ces patientes est responsable d’un taux élevé de faux-positifs et faux-négatifs. Ces difficultés d’identifier une parturiente présentant une MAP ont bien été documentées : 90 % des femmes se présentant pour des contactions utérines n’ont pas accouché dans les 48 heures et seules 16 % de celles-ci ont accouché dans les 7 jours.