Auteur Touraine PH.

Hôpitaux universitaires PitiéSalpêtrière – Charles Foix, Service d’Endocrinologie et Médecine de la Reproduction, Centre de Référence des Maladies endocriniennes rares de la Croissance et Centre de référence des Pathologies gynécologiques rares, PARIS.

Revues générales
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L’insuffisance ovarienne prématurée (IOP) est une anomalie ovarienne primitive ou secondaire. Elle se caractérise par une déplétion folliculaire (primaire ou secondaire) ou par un blocage de la maturation folliculaire. C’est une maladie affectant approximativement 1 % des femmes à 40 ans dont l’étiologie demeure indéterminée dans la majorité des cas.
Sur le plan diagnostique, les patientes avec une IOP peuvent présenter une infertilité primaire ou secondaire et/ou syndrome climatérique : sécheresse vaginale, bouffées de chaleur, anxiété. L’IOP se définit sur le plan hormonal par une élévation des gonadotrophines (LH et FSH) associée à des taux bas d’estradiol et des peptides gonadiques effondrés.
La déplétion hormonale estrogénique aurait des effets indésirables, cardiovasculaires, métaboliques, neuropsychiques et osseux, menant notamment à une ostéoporose précoce, d’où l’importance d’un traitement hormonal substitutif chez ces femmes jeunes.