Auteur Dupré P.-F.

Service de Gynécologie-obstétrique et Médecine de la reproduction, CHRU de Brest, hôpital Morvan, BREST.

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L’endométriose se définit comme la présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus. Cette pathologie est fréquente (environ 10 à 15 % des femmes en âge de procréer). Il s’agit d’une pathologie estrogénodépendante, reposant essentiellement sur une greffe de cellules souches endométriales, aggravée par le reflux menstruel.
L’interrogatoire et l’examen clinique sont primordiaux pour suspecter le diagnostic, qui pourra faire appel à des examens complémentaires (échographie, IRM). Le dépistage actuel fait appel à des panels de biomarqueurs (cytokines, microARN) ou à des algorithmes dans le but de diminuer le retard diagnostique, évalué à 8 ans en France.
La mise en place de réseaux de soins (comme Endobreizh en Bretagne) conduira les femmes et les médecins à mieux connaître cette maladie pour mieux la diagnostiquer et la traiter. Il nous semble donc que l’endométriose est encore largement sous-diagnostiquée.

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Le préalable à l’obtention d’un consentement éclairé en gynécologie est l’information fournie à la femme. C’est un des temps forts de la consultation, permettant d’expliquer le traitement envisagé et de répondre aux interrogations. La loi du 4 mars 2002 (dite loi Kouchner) encadre cette pratique.
Chaque femme a un abord différent de l’information et de la délivrance de son consentement. La femme conformiste a une adhésion complète au gynécologue et ne négocie pas. Pour elle, le consentement apparaît tacite. La femme contractualiste s’est renseignée avant la consultation et pose des questions. Elle base son consentement sur un contrat avec le gynécologue. La féministe remet parfois en cause le savoir médical et négocie avec le gynécologue. Elle vit la consultation comme un rapport de pouvoir et ne donne son consentement que par nécessité.
La communication, endogène à chacun mais trop peu enseignée dans les études médicales, est la clé du dialogue médecin-patiente.

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Les polypes sont une pathologie intra-utérine fréquente en période d’activité génitale et en postménopause. Ils sont diagnostiqués par échographie, hystérosonographie ou hystéroscopie. Le signe clinique le plus fréquent est la métrorragie. Plus de 85 % des polypes sont bénins. On conseillera
leur ablation (par hystéroscopie opératoire) chaque fois qu’ils sont symptomatiques (métrorragie) et lorsqu’ils sont (uniques ou multiples) :
– > 2 cm en période d’activité génitale ;
– ≥ 5 mm en cas d’infertilité ou d’échecs de prise en charge en assistance médicale à la procréation ;
– ≥ 1 cm en postménopause.