Auteur Koskas M.

Service de Chirurgie gynécologique et cancérologique, Hôpital Bichat, PARIS.

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Dans la majorité des cas, les cancers de l’endomètre sont diagnostiqués chez des femmes ménopausées à un stade précoce. Le traitement est alors fondé sur l’hystérectomie associée à la procédure du ganglion sentinelle.
La décision de traitement adjuvant est dorénavant fondée sur la classification biomoléculaire en plus du stade et des caractéristiques anatomopathologiques classiques.
À un stade avancé, le traitement du cancer de l’endomètre utilise une approche multimodale combinant chimiothérapie, radiothérapie et chirurgie. A contrario, lorsqu’il est diagnostiqué chez une femme en âge de procréer et en l’absence d’infiltration myométriale, un traitement conservateur peut être envisagé.

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Le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique pelvien le plus fréquent en France avec plus de 8 000 nouveaux cas par an. Ses facteurs de risque sont bien identifiés et essentiellement en rapport avec une hyperestrogénie “constitutionnelle” (nulliparité, obésité). Mais l’hyper­estrogénie peut également être induite par les traitements hormonaux de l’infertilité qui constitue en soi un facteur de risque de cancer de l’endomètre. Il n’est pas exceptionnel que le cancer de l’endomètre soit diagnostiqué chez des femmes jeunes, en âge de procréer. Dans ce cas, son diagnostic est régulièrement posé lors de l’exploration d’une infertilité. Il est possible chez ces patientes et sous certaines conditions de préserver leur fonction gonadique, voire leur fertilité.

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Lorsqu’un cancer apparaît, les cellules cancéreuses sont d’abord peu nombreuses et limitées à l’épithélium : on parle de cancer in situ. Dans le cas du cancer de l’endomètre, les lésions in situ sont considérées comme celles limitées à l’endomètre, n’infiltrant pas ou peu le tissu conjonctif sous-jacent et par conséquent sans invasion myométriale. Le terme d’adénocarcinome in situ ne figure pas dans la dernière classification OMS 2014 et fait référence à l’hyperplasie atypique avec foyers d’adénocarcinome.
Ces tumeurs de bon pronostic sont traitées par hystérectomie non conservatrice mais deux situations particulières méritent d’être envisagées. Chez des femmes jeunes, il est possible sous certaines conditions de préserver leur fonction gonadique voire leur fertilité. Dans le cas de tumeurs in situ de type séreux, au contraire, une prise en charge chirurgicale exhaustive est justifiée par leur agressivité.

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En cas de cancer pelvien chez une femme en âge de procréer, chimiothérapie, radiothérapie et chirurgie sont susceptibles d’altérer la fertilité. Lorsqu’un de ces traitements est envisagé et sous réserve de l’éligibilité de la patiente, il est possible de proposer des adaptations thérapeutiques et/ou une prise en charge en assistance médicale à la procréation permettant d’envisager l’obtention d’une (ou plusieurs) grossesse(s) une fois le traitement du cancer achevé. La question de la préservation de la fertilité doit systématiquement être abordée avec les patientes qui pourraient en bénéficier.