Auteur Comont T.

Service de Medecine Interne et Immunopathologie, Institut Universitaire du Cancer – Oncopole, TOULOUSE.

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La thrombopénie immunologique est la plus fréquente des cytopénies auto-immunes. Elle représente la première cause de thrombopénie au cours du 1er trimestre de grossesse. Le diagnostic repose sur l’exclusion de l’ensemble des causes de thrombopénie (hématologiques, immunologiques, infectieuses, gravidiques).
La nécessité de débuter un traitement spécifique au cours de la grossesse dépend de deux paramètres majeurs : la présence de manifestations hémorragiques et le terme obstétrical. La prise en charge thérapeutique repose essentiellement sur la cortisone et les immunoglobulines intraveineuses (utilisées en cas de sévérité, de corticorésistance ou de contre-indication à la corticothérapie).
La période de l’accouchement est critique du fait d’un risque hémorragique propre et d’un objectif de plaquettes ≥ 75 g/L afin de permettre la réalisation d’une anesthésie locorégionale. Une thrombo­pénie néonatale est possible, ce qui nécessite des précautions à l’accouchement vis-à-vis du risque hémorragique fœtal et une surveillance du taux de plaquettes du nouveau-né à la naissance et dans la première semaine de vie. La complexité de la prise en charge requiert une concertation pluridisciplinaire et un suivi dans un centre spécialisé.

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Le syndrome des antiphospholipides est une entité clinico-biologique pouvant être responsable d’une morbi-mortalité obstétricale (pertes fœtales précoces ou tardives, complications vasculaires, prématurité…). Le diagnostic repose sur l’association de critères cliniques et biologiques définis selon un consensus international. Les anticorps antiphospholipides ont également une valeur pronostique et la présence simultanée de plusieurs anticorps augmente le risque de complications obstétricales.
Le traitement repose sur l’association d’aspirine à dose antiagrégante et d’héparine de bas poids moléculaire dont la posologie dépend du caractère purement obstétrical ou thrombotique de la maladie. La prise en charge permet le plus souvent une évolution favorable de la grossesse. Cependant, de nombreuses situations restent complexes dans la démarche diagnostique ou la décision thérapeutique, et la prise en charge d’une grossesse chez une patiente porteuse d’un syndrome des antiphospholipides obstétrical requiert donc un suivi multidisciplinaire dans un centre spécialisé.