Perturbateurs endocriniens et grossesse

0

Parler “simplement” de perturbateurs endocriniens est complexe, et bien souvent anxiogène. Les conséquences sanitaires de notre exposition quotidienne interrogent les mesures de protection mises en place et conduisent très vite à la réflexion autour d’une problématique sociétale, avec des enjeux qui dépassent très largement nos compétences médico-soignantes.

Pour autant, il est important de connaître les conséquences de notre exposition, en particulier au cours de la grossesse, et plus généralement pendant la période des mille premiers jours de vie, qui correspondent à des fenêtres de particulière vulnérabilité.

La perturbation endocrinienne : de quoi parlons-nous exactement ?

Qu’on le veuille ou non, nous sommes exposés quotidiennement, de manière croissante et quasi ubiquitaire, à de nombreux produits chimiques, qu’ils soient considérés comme polluants ou non. Ce progrès “industriel” s’accompagne néanmoins d’effets délétères sur notre santé et celle des autres espèces de notre planète.

Dès le début des années 1960, de nombreuses observations animales avaient rapporté des connexions possibles entre une exposition à certains produits chimiques et la survenue de malformations, notamment du tractus génital, en particulier dans les régions les plus industrialisées [1, 2]. Ces mêmes anomalies ont été décrites plus tard dans l’espèce humaine. Néanmoins, ce n’est qu’en 1991, lors de la conférence de Wingspread, qu’apparaît le terme de perturbateur endocrinien (PE ou EDC pour endocrine disrupting chemicals).

La définition exacte du terme reste pourtant non consensuelle encore trente ans plus tard. Globalement, on considère qu’une substance a une activité de perturbateur endocrinien quand elle est capable d’interférer avec la synthèse, le stockage, la sécrétion, le transport, le métabolisme, la liaison ou l’action d’hormones endogènes naturellement produites[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos des auteurs

Université Nice Côte d’Azur, département d’endocrinologie, diabétologie et médecine de la reproduction, hôpital de l’Archet 2. Université Nice Côte d’Azur, Inserm U1065, C3M (Centre méditerranéen de médecine moléculaire), équipe 5 “Cancer, Métabolisme et Environnement”, NICE.

Université Nice Côte d’Azur, Inserm U1065, C3M (Centre méditerranéen de médecine moléculaire), équipe 5 “Cancer, Métabolisme et Environnement”, NICE. Université Nice Côte d’Azur, laboratoire d’hormonologie, hôpital Pasteur, CHU, NICE.

Université Nice Côte d’Azur, département d’endocrinologie, diabétologie et médecine de la reproduction, hôpital de l’Archet 2.