A priori, il n’y a pas d’indication pour les compléments alimentaires (CA) chez une femme en bonne santé ayant un projet de grossesse et dont l’alimentation est conforme aux recommandations du PNNS (Programme national nutrition santé). C’est-à-dire une alimentation structurée, diversifiée et équilibrée, riche en fruits, en légumes et en fibres, avec un apport calorique adapté à l’activité physique et à la prise de poids souhaitable. Néanmoins, le recours aux CA peut être envisagé pour optimiser le statut fœto-maternel dans certaines situations exposant à un risque de (sub) carences : vulnérabilité socio-économique, tabagisme, pratiques alimentaires particulières, multiparité.

Les compléments alimentaires (CA)

Les CA sont des “denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal”. Ils “constituent une source concentrée de nutriments ou d’autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique seuls ou combinés…” Il en existe d’innombrables, à base de vitamines, minéraux, plantes et autres substances commercialisées sous diverses formes galéniques. Plusieurs dispositions réglementaires établissent la liste des ingrédients autorisés dans les CA. N’étant pas des médicaments, ils ne peuvent se prévaloir d’aucun effet thérapeutique. Les allégations nutritionnelles et de santé sont strictement encadrées par la réglementation européenne [1, 2]. Plus de quarante CA presque exclusivement composés de vitamines et minéraux destinés aux femmes enceintes étaient disponibles en pharmacie ou sur Internet en 2020. Dans les études de cohorte nord-américaines ou européennes (absence de données françaises), les femmes consommant le plus de CA pendant[...]

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