Le fonctionnement normal du bas appareil urinaire consiste en deux phases : une phase de stockage pendant laquelle l’urine produite en permanence par les reins est accumulée dans le réservoir vésical ; et une étape de vidange de l’urine. Lorsque la vessie est à moitié pleine, soit à partir de 250 mL, les récepteurs nerveux qui la tapissent provoquent la contraction du détrusor, qui entraîne la sensation du besoin d’uriner. Analyser le comportement des différentes structures du bas appareil urinaire pendant le cycle mictionnel est utile à la démarche diagnostique et aux choix thérapeutiques. Il doit systématiquement être précédé de la réalisation d’un calendrier urinaire ou catalogue mictionnel et d’un examen cytobactériologique des urines datant de moins d’une semaine [1].

Rappels anatomiques et physiologiques du système urinaire

Le détrusor est le muscle de la vessie ou muscle vésical ; les uretères sont les canaux qui transportent l’urine des reins à la vessie ; l’urètre évacue l’urine de la vessie vers l’extérieur ; les ostiums des uretères sont des abouchements des uretères dans la vessie ; l’ostium de l’urètre est l’abouchement de l’urètre dans la vessie ; autour de cet ostium se trouvent des myocytes lisses en couche circulaire, c’est le sphincter lisse de l’urètre (muscle involontaire) ; le sphincter externe de l’urètre (muscle volontaire) composé de muscles de type squelettique.

La miction, émission d’urine par la vessie, est un phénomène normalement volontaire, indolore et complet ; sa durée est d’environ 30 s (moins d’une minute) ; elle se reproduit toutes les 3 à 4 h ; près de 350 mL d’urine sont éliminés à chaque miction ; la diurèse est de 1 L à 1,5 L/24 h.

La miction résulte de contractions musculaires involontaires (réflexes) et volontaires, elle est la résultante de : une contraction du détrusor, une[...]

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