Sujet majeur de santé publique, l’infertilité touche de plus en plus de couples chaque année, affectant environ 10 % des couples après deux ans de rapports non protégés [2]. On estime que la moitié des causes d’infertilité sont d’origine masculine [3]. Parmi les étiologies des infertilités masculines, on retrouve des causes environnementales, anatomiques, hormonales, génétiques… mais 50 % des cas sont inexpliqués [3, 4]. L’altération globale des paramètres spermatiques chez les hommes en âge de procréer observée depuis plus de 50 ans [1, 5, 6], qui pourrait être liée à des facteurs environnementaux par le biais, entre autres, de mécanismes épigénétiques. L’épigénétique a été définie en 1957 par Conrad Waddington comme l’étude des relations entre génotype et phénotype. Aujourd’hui elle s’envisage plus précisément comme l’étude des changements héritables (par mitose ou méiose) et réversibles modifiant l’expression des gènes et n’impliquant pas de changement de la séquence d’ADN. Il existe plusieurs mécanismes épigénétiques permettant de modifier l’expression des gènes, comme la méthylation de l’ADN, les modifications post-traductionnelles d’histones ou encore la présence d’ARN non codants qui vont contrôler la transcription.

De plus, l’environnement est saturé de produits chimiques (avec 400 millions de tonnes de substances chimiques produites dans le monde chaque année), et 500 à 1 000 substances sont suspectées de causer des problèmes d’infertilité. Ces facteurs toxiques se retrouvent dans notre environnement quotidien, notre alimentation et nos habitudes de vie, comme la consommation de tabac, d’alcool et de cannabis.

Cette revue de la littérature a pour objectif d’évaluer[...]

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