Il serait plus logique d’évoquer la vasectomie d’abord dans le monde, puis en France, même si depuis quelques années nous assistons de plus en plus à des demandes d’hommes jeunes souhaitant en bénéficier, comme s’ils prenaient conscience de leur implication dans la contraception du couple, et prendre ainsi une part active dans le contrôle des naissances.

La maternité étant l’affaire des femmes, la contraception était principalement féminine et a connu d’importantes avancées. Néanmoins, on recense 44 % de grossesses non programmées, dont plus de la moitié entraînent des avortements. 2/3 de ces couples n’utilisaient pas de contraception ou cette dernière était inefficace (retrait ou pilule non adaptée) [1]. Pourtant, 78 % des hommes acceptent le concept de partage de la contraception [1].

La contraception masculine traditionnelle, quant à elle, reposait sur le coït interrompu et le préservatif. Le coït interrompu était pratiqué par 14 % des couples européens en 1974, puis seulement 4 % en 1983. Méthode peu efficace, avec un retentissement sur la sexualité du couple, le préservatif peut être efficace s’il est utilisé correctement, avec un taux d’échec inférieur à 3 % [2]. Les premières traces de l’utilisation du condom remontent à 1564 (Gabriele Fallopio). Il s’agissait à l’origine d’une méthode de prévention de la syphilis.

Définition

La vasectomie est une technique de stérilisation masculine qui présente l’avantage d’être définitive et très efficace. Elle consiste à sectionner les canaux qui conduisent les spermatozoïdes de leur lieu de production aux vésicules séminales. L’homme éjacule donc normalement mais le sperme ne contient plus de spermatozoïdes. La vasectomie est une technique chirurgicale qui doit être considérée comme une méthode de stérilisation (également en raison d’une réversibilité aléatoire) plus que de contraception. Elle est simple et efficace.

Histoire de la vasectomie

La première vasectomie[...]

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