Depuis 2015, 8 maisons de naissance étaient autorisées à fonctionner de façon expérimentale en France. Quelques années plus tard, après avoir fait l’objet d’évaluation, elles ont été pérennisées et s’inscrivent désormais dans le paysage des soins en périnatalité. Quelles sont ces structures ? À quel public sont-elles destinées ? Quels types de soins y sont prodigués et pour quelles issues ? Voici les notions abordées dans ce chapitre.

Qu’est-ce qu’une maison de naissance ?

Dirigées exclusivement par des sages-femmes, les maisons de naissance prodiguent des soins tout au long de la période gravido-puerpérale [1, 2]. Structures atypiques dans le paysage des établissements de soins en France, les maisons de naissance proposent un changement de paradigme avec des soins continus et centrés sur la patiente, c’est-à-dire un modèle de soins dans lequel le suivi médical est assuré par la même sage-femme ou par un même binôme de sages-femmes et où le parcours de soins mixe parcours en ville, en structure et à domicile.

L’une des particularités des maisons de naissance est de valoriser la saluto­genèse*, c’est-à-dire, des soins de prévention et de promotion de la santé ayant pour objectif de maintenir les femmes à bas risque dans le bas risque [3]. Au niveau international, deux modèles de maisons de naissance coexistent : les alongside (intrahospitalière) et free­standing (extrahospitalière) midwifery units [4].

En France, la législation prévoit que les maisons de naissance soient contiguës aux maternités partenaires avec lesquelles elle ont conclu une convention [1, 2, 5]. Cette contiguïté a pour objectif de faciliter le transfert des femmes et des nouveau-nés qui le nécessitent en cas d’apparition d’une complication ou d’apparition d’une situation à risque de complication.

En 2013, la loi du 20 décembre a prévu l’ouverture expérimentale de 8 maisons de naissance dès 2015 [1, 5]. Après 5 ans d’expérimentation, la loi du 14 décembre[...]

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