La “préservation de la fertilité”, bien que le terme soit consacré, n’est pas une bonne appellation car il n’est pas possible de “préserver la fertilité” mais uniquement des gamètes. Le recueil et la conservation de gamètes et de tissus germinaux visent donc à permettre pour un(e) patient(e) “la réalisation ultérieure, à son bénéfice, d’une assistance médicale à la procréation ou […] la préservation et de la restauration de sa fertilité”.

La préservation de la fertilité (PF) est indiquée médicalement lorsqu’une prise en charge (chimiothérapie, radiothérapie pelvienne, chirurgie ovarienne ou testiculaire) ou une maladie sont susceptibles d’altérer prématurément la fertilité. Depuis la révision de la loi de bioéthique en 2021, l’autoconservation ovocytaire sans indication médicale est également maintenant autorisée en France.

Les spécificités de la folliculogénèse rendent l’autoconservation des gamètes féminins plus complexe que chez l’homme.
Dans cette mise au point, nous allons présenter les principales indications de PF et les techniques possibles chez l’enfant, la femme et l’homme.

Indications féminines

La préservation de la fertilité pour raisons médicales doit être discutée pour toute femme de moins de 40 ans [1] susceptible de recevoir un traitement qui pourrait altérer sa fertilité.

1.Oncologique

L’altération de la fonction gonadique et/ou utérine en rapport avec les différents[...]

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