Indications des anticoagulants en cas d’antécédents de fausses couches précoces

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La fausse couche (FCS) précoce est définie selon le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) en 2014 [1] par une perte de grossesse avant 14 SA. Les fausses couches à répétition (FCR) sont définies par la répétition de trois fausses couches consécutives avant 14 SA au sein d’un couple. En 2017, l’European Society of Human Reproduction and Embryology (ESHRE) [2] définit la FCR par la présence d’au moins deux FCS avant 10 SA.

À l’heure actuelle, il n’est pas recommandé en France de réaliser un bilan étiologique devant un antécédent de deux fausses couches (FCS), car la probabilité d’avoir un enfant lors de la troisième grossesse reste très élevée, quel que soit l’âge de la patiente (84 % à 30 ans, 69 % à 40 ans).

Les FCR représentent un problème de santé publique puisqu’il est actuellement admis que 1 à 3 % des couples fertiles sont concernés.

Le bilan étiologique indiqué par les instances françaises est résumé dans le tableau I.

Malheureusement, dans la moitié des cas, le bilan étiologique est complètement négatif et la stratégie thérapeutique reste difficile.

Historiquement, les traitements anticoagulants tels que les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) et/ou l’aspirine à faible dose (80-100 mg) étaient prescrits chez les patientes présentant des FCR dans trois situations :

– découverte d’une thrombophilie héréditaire ;

– découverte d’une thrombophilie acquise (syndrome des antiphospholipides) ;

– FCR inexpliquées.

Les données de la littérature récente, grâce à la publication d’essais prospectifs randomisés de bonne qualité, ont permis de démontrer l’absence ou l’intérêt[...]

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À propos de l’auteur

Service de Gynécologie-Obstétrique, Hôpital Tenon, PARIS.