Annoncer une mauvaise nouvelle : quelques repères dans la relation et la communication

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Les mauvaises nouvelles dans les soins sont malheureusement l’apanage de l’exercice soignant. Le personnel médical et paramédical y est confronté dans plusieurs situations que l’on choisit de classer en deux registres : la pathologie grave ou l’aggravation d’un état et l’annonce du décès d’un patient à un proche (enfant, conjoint, parent…).

L’annonce d’une mauvaise nouvelle bascule potentiellement le sujet dans une autre vie. Cette nouvelle constitue un choc, un traumatisme puis différentes étapes, aujourd’hui bien identifiées par la psychologie, se succèdent, s’apparentant au processus de deuil.

Par ailleurs, outre le fait qu’il est l’objet de mouvements transférentiels et contre-transférentiels [1], le soignant se trouve en porte-à-faux entre deux mondes : celui de ses idéaux (comme soigner, faire le bien, nourrir l’espoir) et celui de ses représentations à connotation négative (comme générer de l’anxiété, ajouter des tensions… parfois sans avoir de proposition concrète de soins) [2].

Il est admis que, quelle que soit la façon d’annoncer la “mauvaise nouvelle”, le caractère “mauvais” de ladite nouvelle ne disparaît pas. Néanmoins, il est reconnu que la qualité de l’annonce à un patient diminue l’anxiété, le choc psychologique, améliore son état mental ainsi que son adhésion à un éventuel traitement [3].

Historiquement paternaliste, le mode de communication[...]

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À propos de l’auteur

Sage-femme, CH de VERDUN, Collège National des Sages-Femmes (CNSF).