Conséquences de l’hormonothérapie adjuvante des cancers du sein sur les suites opératoires après reconstruction mammaire

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L’hormonothérapie des cancers du sein

La grande majorité des cancers du sein (70 à 75 %) expriment des récepteurs hormonaux (RH) à l’estrogène (RE) et/ou à la progestérone (RP). L’expression des RH est à la fois un facteur pronostique favorable (moindre agressivité des tumeurs) et un facteur prédictif de réponse à l’hormonothérapie. Le principe de l’hormonothérapie est alors soit de diminuer la sécrétion des hormones, soit d’inhiber leur action en bloquant leurs récepteurs. Actuellement, il existe trois types d’hormonothérapie (fig. 1 et tableau I) :

– les anti-estrogènes (inhibition compétitive des RE dans le noyau des cellules cancéreuses) : modulateurs sélectifs du récepteur à l’estrogène (SERM) comme le tamoxifène ;

 les inhibiteurs de l’aromatase (inhibition de la synthèse des estrogènes dans les tissus périphériques par blocage de l’enzyme responsable de la transformation des androgènes en estrogènes) : exémestane, létrozole et anastrazole ;

– le blocage de la fonction ovarienne (inhibition de la synthèse ovarienne des estrogènes) : analogues de la LH-RH.

Le traitement comprend donc chez les femmes pré- ou périménopausées du tamoxifène, associé en cas de haut risque de récidive à une suppression ovarienne ou ovariectomie. Chez les femmes ménopausées, le traitement repose sur les inhibiteurs de l’aromatase. L’hormonothérapie est indiquée pour tout cancer infiltrant de plus de 2 mm hormonosensible (RH+). Le rapport bénéfice/risque doit toujours être pris en
considération. En situation adjuvante, elle diminue les risques de récidive locale, de développement d’un cancer du sein controlatéral et de métastase à distance.

Le traitement est débuté après la chimiothérapie et en fin de radiothérapie si elles sont indiquées. Les recommandations tendent à évoluer vers une prolongation de la durée des traitements antihormonaux adjuvants, passant de 5 à 10 ans [1]. Les chirurgiens plasticiens sont, de fait,[...]

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À propos de l’auteur

Service de Chirurgie plastique, reconstructrice, esthétique et maxillo-faciale, Hôpital Henri Mondor, CRÉTEIL.