Les problèmes médico-légaux liés à la chirurgie ambulatoire en gynécologie

0

L’essor de la chirurgie ambulatoire en chirurgie gynécologique ne date pas d’hier, même si le nombre d’actes réalisables par cette approche augmente sans cesse. De sorte qu’il est légitime de se demander jusqu’où aller et, surtout, à quel prix en termes de risques médico-légaux engageant la responsabilité civile professionnelle.

En chirurgie gynécologique, on considère aujourd’hui que 55 % des actes environ sont réalisés en ambulatoire. Rappelons que les objectifs gouvernementaux sont de réaliser, à terme, 70 % des actes en ambulatoire toutes spécialités confondues, en 2022. Nous n’en sommes donc pas éloignés dans notre spécialité [1]. Bien sûr, la crainte est de voir l’augmentation de ce type de pratique aller de pair avec le nombre de mises en cause médico-légales. À ce stade, le bilan est contrasté et, disons-le d’emblée, la chirurgie ambulatoire n’est pas, en elle-même, porteuse de risques supplémentaires.

Dans une cartographie des risques opératoires récemment publiée par un courtier spécialisé dans la responsabilité civile médicale (Branchet) [2], sur approximativement 1 800 mises en cause annuelles (toutes spécialités), seuls 16 % concernent la pratique de la chirurgie ambulatoire. De même, dans ce travail, une comparaison était faite entre la sinistralité de l’ambulatoire en France et aux États-Unis : on sait que ce qui se passe aux États-Unis préfigure souvent ce qui passe chez nous 10 ans après. L’étude montre que la sinistralité est en fait comparable entre les deux pays. Il faut tempérer ce bilan rassurant avec le fait que de[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Chirurgien gynécologue, Président de FONDAPRO (Fondation pour la prévention du risque opératoire-fondation sous l’égide de la Fondation de France), Hôpital Natecia, LYON.