Les léiomyomes utérins (LM) (synonymes : myomes, fibromes) sont des tumeurs bénignes constituées principalement de cellules musculaires lisses provenant de la paroi de l’utérus (myomètre). Ces tumeurs bénignes sont souvent multiples et leur taille variable. Les LM sont très fréquents, observés jusqu’à 20 à 40 % chez la femme en âge de procréer. À l’opposé, les léiomyosarcomes utérins (LMS) sont des tumeurs rares, d’origine mésenchymateuse, avec une incidence annuelle estimée à 0,5-7/100 000 par femme, qui surviennent dans 70 % des cas en postménopause [1, 2]. Leur symptomatologie n’est pas spécifique et se chevauche facilement avec celle des LM : métrorragies, douleurs pelviennes, augmentation rapide du volume utérin ou d’un LM connu. À la différence des LM, leur pronostic est sombre et le taux de survie à 5 ans varie de 10 à 60 % selon le type histologique [3].
Étant donné que les LM peuvent actuellement être pris en charge avec un traitement mini-invasif, il est particulièrement important de les distinguer en préopératoire d’un sarcome utérin. Cela vise à éviter une dissémination accidentelle par morcellement laparoscopique ou à retarder le diagnostic par une gestion conservatrice telle que l’embolisation des artères utérines [4].
L’imagerie peut aider au diagnostic préopératoire et la recherche d’anomalies pouvant faire suspecter un sarcome est primordiale avant d’envisager un traitement focalisé d’un LM : 0,2 à 0,7 % des lésions traitées avec un diagnostic préopératoire de LM se révèlent être un LMS. À travers cette revue, nous tenterons de détailler les principales caractéristiques en imagerie permettant de différencier les LM des LMS. Un accent particulier sera mis sur les différentes caractéristiques IRM des deux entités ainsi que sur les avancées récentes en imagerie fonctionnelle et radiomique [5, 6].
Apport de l’imagerie
L’imagerie a été largement évaluée pour différencier les LMS des LM. Outre les outils d’imagerie morphologique standard, notamment l’échographie, l’IRM et la tomodensitométrie (TDM), les techniques fonctionnelles et quantitatives, telles que l’imagerie de diffusion (DWI), la tomographie par émission de positrons/CT (TEP/CT) et, plus récemment, la radiomique peuvent jouer un rôle dans le diagnostic initial, la stadification et l’évaluation[...]
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