Les bouffées vasomotrices de la ménopause

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Définition

La description classique d’une bouffée vasomotrice (BVM) est une sensation de chaleur débutant dans le haut du corps puis se diffusant vers le haut ou vers le bas. Elle est souvent accompagnée de sueurs, de rougeurs et de palpitations. La durée moyenne des BVM est de 1 à 4 minutes. Elles peuvent parfois être particulièrement intenses et associées à de véritables malaises.

Dans le cadre du syndrome climatérique de la ménopause, les BVM peuvent être tout autant diurnes que nocturnes. Les premières manifestations surviennent le plus souvent au cours de la nuit, pour se généraliser par la suite au cours de la journée. Elles peuvent s’accompagner de sueurs et sont souvent responsables de troubles du sommeil. De plus, il existe une discordance entre les BVM rapportées par la patiente (symptômes subjectifs “ressentis”) et leur réalité lorsque des mesures objectives sont réalisées par différents moyens (enregistreur hygrométrique miniaturisé), ce qui peut expliquer les différences de tolérance rapportées par les femmes.

La grande disparité de ces symptômes a été rapportée à de nombreux facteurs biologiques, psychologiques et sociaux. En effet, la prévalence est notamment variable selon l’origine ethnique, de 9 % chez les Japonaises à 73 % chez les femmes européennes [1].

La durée classiquement décrite des BVM était d’environ 5 ans mais l’étude SWAN a bien montré que le syndrome climatérique durait en moyenne 7,4 ans et parfois jusqu’à 20 ans après l’installation de la ménopause [2]. De plus, les BVM peuvent débuter bien avant l’installation de la ménopause définitive, pendant la période de périménopause, compliquant encore plus leur prise en charge. Leur durée sera ainsi d’autant plus prolongée que les premières manifestations surviennent plusieurs mois, voire plusieurs années parfois avant la date des dernières règles. Enfin, il existe la notion d’une prédisposition maternelle avec une ressemblance en termes de durée avec celle des symptômes de la mère.

Physiopathologie

La physiopathologie des BVM[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Ménopause, Hôpital Paule de Viguier, CHU de TOULOUSE.