Place du dépistage du cancer de l’ovaire chez la femme ménopausée à bas risque

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Le cancer de l’ovaire est une pathologie rare de la femme ménopausée avec une incidence de 7,1/100 000 femmes [1]. Malgré une amélioration de la prise en charge dans les 40 dernières années, il s’agit toujours d’une patho­logie grave puisqu’il constitue la 5e cause de décès par cancer chez la femme avec 3 111 décès en 2018 en France. Ce taux de mortalité important peut être expliqué par un diagnostic souvent tardif puisque près de 2/3 des cancers de l’ovaire sont diagnostiqués à un stade métastatique (fig.1). La survie à 5 ans n’est alors que de 30 % à 5 ans alors qu’elle atteint près de 90 % si le diagnostic est effectué à un stade précoce (stade I) [2].

Pour les cliniciens, la difficulté est de réaliser ce diagnostic en raison du caractère asymptomatique de la pathologie ou de la présence de symptômes aspécifiques (ballonnements abdominaux, douleurs abdominales, urgenturies, métrorragies). L’enjeu serait donc de permettre à nos patientes ménopausées un dépistage précoce paraclinique de la maladie afin de diminuer la mortalité par cancer de l’ovaire. Les différents tests de dépistage ayant fait leur preuve dans le cadre de la pathologie ovarienne sont l’échographie pelvienne permettant de diagnostiquer des masses ovariennes anormales et les marqueurs biologiques. Les deux marqueurs validés par les sociétés savantes françaises sont le Ca 125, le HE4 et le score combinant ces deux dosages : ROMA [3]. Plusieurs études d’envergure ont été menées afin de déterminer le bénéfice sur la survie des patientes d’un dépistage du cancer ovarien ces dernières années que nous allons analyser ici.

Principaux essais

Un premier essai non randomisé a été réalisé par l’université de Kentucky [6]. Celui-ci avait enrôlé 25 327 femmes ayant bénéficié d’un dépistage échographique annuel, la comparaison avait été effectuée avec un groupe de femmes suivies de façon conventionnelle dans le même centre. L’absence de randomisation n’a pas permis[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Ménopause, Hôpital Paule de Viguier, CHU de TOULOUSE.