La maladie COVID-19 est une infection due au coronavirus SARS-CoV-2. Après l’apparition des premiers cas dans la région de Wuhan en Chine en décembre 2019, le nombre de patients infectés a rapidement augmenté. La maladie a été classée comme pandémie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en mars 2020, elle est à l’origine d’une crise sanitaire mondiale sans précédent.
En France, le nombre de cas a augmenté de façon exponentielle durant tout le mois de mars pour atteindre son pic début avril. Le nombre de nouveaux cas a ensuite décru du fait du confinement imposé le 18 mars 2020, cette mesure ayant permis de faire passer le taux de reproduction du virus de 3,3 à 0,5, ce qui avait également été observé en Chine.
Les données concernant l’infection COVID-19 pendant la grossesse sont limitées. Les publications disponibles sont souvent issues de cohortes rétrospectives chinoises portant sur un petit nombre de patientes et ont une validité externe modérée. La méconnaissance du virus et de ses conséquences, en particulier chez la femme enceinte, a conduit à devoir s’adapter et à revoir en permanence les procédures de prise en charge des patientes, ce qui est un défi inédit en médecine et plus généralement dans notre société.
Données virologiques
SARS-CoV-2 est un virus à ARN appartenant à la famille des coronavirus, tout comme le SARS-CoV (severe acute respiratory syndrome coronavirus) et le MERS-CoV (Middle East respiratory syndrome coronavirus). L’infection est principalement propagée par des gouttelettes de salive lors des efforts de toux, lors des éternuements et par contact du visage avec des mains souillées. L’incubation est en moyenne de 5 jours (2 à 14 jours). Le taux de reproduction (R0) du virus est environ de 3,3 en l’absence de mesure de précaution, c’est-à-dire qu’un malade infecte en moyenne 3,3 autres personnes.
Les symptômes sont variables et aspécifiques, ils peuvent être les suivants : fièvre, syndrome grippal, toux, asthénie, myalgies, difficultés respiratoires de sévérité variable et faisant la gravité de la maladie, anosmie, agueusie, signes digestifs… Les formes cliniques sont extrêmement variables, allant d’un tableau asymptomatique (dans 15 à 35 % des cas) à un tableau sévère d’insuffisance respiratoire aiguë pouvant nécessiter une hospitalisation en réanimation, le décubitus ventral, le recours à l’ECMO et pouvant[...]
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