La controverse sur le rôle éventuel de la contraception orale dans la genèse du cancer du sein a été relancée par une étude prospective danoise dont nous présenterons les résultats un peu plus loin. En fait, la majorité des études publiées n’ont pas retrouvé, toutes femmes confondues, d’élévation du risque de cancer du sein lié à la contra­ception orale. En revanche, plusieurs études ont mis en évidence une élévation du risque en cours d’utilisation et donc souvent chez les femmes avant 45 ans.

Les méta-analyses

>>> C’est en 1996 qu’une méta-analyse regroupant les principales publications antérieures a été publiée : le Collaborative Group on Hormonal Factors in Breast Cancer [1] a repris 54 études et retrouvé un risque relatif global de 1,07 (± 0,017). Le risque semblait majoré pour les utilisatrices en cours de contraception (RR : 1,24 ; 1,15-1,33) et pour les 10 ans qui suivaient. Il n’y avait plus d’élévation du risque après 10 ans d’arrêt. Cette méta-analyse n’a pas permis de répondre au risque en fonction de la durée d’utilisation, du type ou du dosage de la pilule. Le risque semblait plus important en cas de prise avant 20 ans (RR : 1,22 ± 0,04). Les tumeurs survenant sous pilule ont été plus fréquemment localisées (RR : 0,88 ; 0,81-0,95) et s’accompagnaient moins souvent de métastases (RR : 0,70).

Cette méta-analyse suggérait[...]

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