On considère que l’infection par le papillomavirus humain (HPV) représente l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente au monde. Il se transmet très facilement, plus souvent par contact cutané ou muqueux. À travers le monde, le risque d’être infecté par HPV au moins une fois dans sa vie, que l’on soit un homme ou une femme, est de plus de 50 % [5].

Aucune protection lors d’un rapport sexuel ne permet de se prémunir totalement d’une infection. Même le préservatif, reconnu comme étant efficace pour éviter une contamination par une maladie sexuellement transmissible, ne paraît pas pouvoir totalement protéger contre le papillomavirus. À noter que ce virus de petite taille peut aussi être contaminant de façon indirecte.

L’HPV fait partie de la famille des Papillomaviridae. Ce sont de petits virus nus à ADN circulaire bicaténaire dont le génome est composé d’environ 8 000 paires de bases. La classification des Papillomaviridae repose sur l’analyse de la séquence nucléotidique du gène L1 qui code pour une protéine de la capside virale. Les différents types d’HPV sont regroupés en espèces, elles-mêmes regroupées en genres. Actuellement, plus de 50 genres et plus de 130 espèces sont décrits. On différencie également les types d’HPV en fonction de leur tropisme tissulaire : cutané, muqueux ou mixte. Du point de vue moléculaire, le génome de ces virus est constitué :

– de gènes E (early) codant les protéines non structurales virales ;

– de gènes L (late) codant les protéines structurales virales ;

– d’une région non codante comprenant l’origine de réplication (ori) et les gènes de régulation de la transcription et de la traduction (LCR Locus Control Region).

Parmi les protéines non structurales du groupe E, certaines jouent un rôle, entre autres, dans la réplication de l’ADN viral (E1 et E2) et d’autres ont un rôle très important dans l’oncogenèse de certains de ces virus (E6, E7 et E5).

Les HPV de tropisme[...]

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