Il peut paraître curieux de s’intéresser à l’endométriose dans le cadre du travail. Pourtant, le médecin spécialiste en médecine du travail peut être, paradoxalement, l’un des mieux placés pour suspecter cette pathologie chez les femmes qui travaillent, pathologie dont les conséquences médicales et les coûts socio-
économiques peuvent être très lourds.
En France, les femmes sont de plus en plus nombreuses à exercer un métier. Elles sont déjà majoritaires dans certains secteurs (banques, administrations, médecine). Ces femmes vont passer une partie importante de leur vie en activité professionnelle, période qui recouvre celle de leur période d’activité hormonale et qui est, aussi, celle où l’on observe la grande majorité des endométrioses.
L’intérêt d’un diagnostic précoce de cette affection est fondamental car la gravité des lésions est souvent liée au retard du diagnostic (5 à 10 ans). Celui-ci peut avoir des conséquences graves et prolongées sur l’avenir obstétrical et sur la vie socio-professionnelle des personnes qui en sont atteintes.
Circonstances du diagnostic
À l’occasion de la première consultation d’embauche (visite d’information et de prévention initiale) ou au cours d’un examen de surveillance (visite d’information périodique et de prévention), l’attention d’un médecin du travail peut être attirée par des signes médicaux particuliers, parmi lesquels :
- Des signes d’appel gynécologiques : dysménorrhées primaires ou secondaires parfois invalidantes (très évocatrices si elles ont été responsables d’évictions scolaires, sportives ou d’arrêts de travail), ménorragies abondantes, douleurs pelviennes chroniques, dysuries, dyschésies, dyspareunies, pubalgies chroniques. Ces douleurs sont généralement importantes (EVA [échelle visuelle analogique] supérieure à 7/10), à caractère cyclique et à renforcement prémenstruel.
- Des antécédents gynécologiques, obstétricaux et/ou endocriniens particuliers :
- un premier épisode de règles particulièrement douloureux au moment de la puberté (dysménorrhée primaire avec éviction scolaire), mais les dysménorrhées peuvent parfois s’installer progressivement ou beaucoup plus tardivement ;
- une infertilité ou une dysfertilité, traitée ou non ;
- des antécédents de grossesses pathologiques ou difficiles : fausses couches spontanées[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire