La dyspareunie est une douleur récurrente lors d’une tentative de rapport sexuel ou lors d’une pénétration. Elle affecterait près de 7,5 % des femmes sexuellement actives âgées de 16 à 74 ans [1]. Les dyspareunies profondes sont caractérisées par des douleurs ressenties au fond du vagin. Il s’agit d’un trouble sexuel dont la cause est le plus souvent organique.

On différencie les dyspareunies primaires, qui ont toujours existé, des dyspareunies secondaires, survenues après une période sans douleur. L’apparition progressive de la dyspareunie suggère une cause organique, alors qu’une apparition brutale – après avoir éliminé rapidement une cause organique – doit plutôt faire évoquer une origine psychologique [2].

Les causes organiques doivent toujours être recherchées avec soin, mais lorsqu’elles sont chroniques et répétitives, la part des facteurs psychiques est toujours importante à considérer et surtout à prendre en charge.

Le col cicatriciel

Après un traitement destructeur ou une conisation, des séquelles conjonctives sont fréquentes. Associées à l’angoisse ressentie par la patiente du fait de la nécessité d’un traitement lié à la prévention d’un cancer, elles modifient la sensibilité cervicale (fig. 1).

La jonction est plus souvent endo­cervicale, l’épithélium rétractile avec une congestion sous-épithéliale et l’orifice cervical plus ou moins sténosé (fig. 2). Après conisation, une hypertrophie endocervicale avec protrusion des papilles endocervicales est fréquente (fig. 3) ainsi qu’une métaplasie de réparation dont le diagnostic différentiel avec une récidive est difficile (fig. 4).

La dyspareunie post-irradiation est liée à la rétraction des tissus atrophiés et fragilisés.

Le fibrome accouché par le col

Ayant perdu sa couverture endométriale, la partie accouchée du fibrome a une surface lisse, rouge, souvent hémorragique avec parfois des zones de nécrose plus foncées. Il s’agit d’une masse ferme et régulière du fond vaginal masquant l’orifice[...]

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