Le choix de la pression d’insufflation du pneumopéritoine en chirurgie cœlioscopique est primordial. On utilise habituellement une pression intra-abdominale entre 12 et 15 mmHg pour pouvoir travailler avec un espace suffisant [1]. Cependant, quelques complications liées au pneumopéritoine ont été rapportées telles que l’hypercapnie, l’emphysème ou le pneumothorax [1, 2]. En pratique courante, les douleurs postopératoires scapulaires sont également une plainte fréquente après une cœlioscopie [3]. De nombreuses études randomisées ont montré que les cholécystectomies avec des pressions de moins de 10 mmHg réduisaient les douleurs scapulaires en comparaison avec des pressions “standard” [2-5].

En chirurgie gynécologique, peu de travaux sont pour le moment publiés sur la basse pression (définie par une pression inférieure à 10 mmHg). Une étude pilote de notre équipe menée sur 60 patientes a récemment montré avec une pression à 7 mmHg versus 15 mmHg une diminution des douleurs scapulaires ainsi que de la consommation postopératoire de morphiniques [6].
Le principe de la LIL (Low Impact Laparoscopy) est d’associer à la basse pression l’utilisation d’instruments de microcœlioscopie (trocarts de 3 mm). La LIL permet ainsi de profiter des intérêts combinés de ces deux paramètres chirurgicaux, permettant à la patiente une meilleure convalescence et favorisant la chirurgie ambulatoire, qui est un objectif majeur de santé publique.

Pneumopéritoine à basse pression : faisabilité ?

En pratique, on insuffle initialement le pneumopéritoine à l’aiguille de Palmer ou en open-cœlioscopie à des pressions “standard” (12-15 mmHg), puis on introduit les trocarts opérateurs. Dès que tous les trocarts sont introduits, la pression est alors diminuée à 7 mmHg, et ce jusqu’à la fin de l’intervention.

Le système AirSeal® est un insufflateur (fig. 1) accompagné d’un trocart sans valve, qui permet de stabiliser une pression constante, conservant le pneumo­péritoine[...]

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