Épidémiologie

1. Mode de transmission

Le Human Papilloma Virus (HPV) est un virus à ADN retrouvé chez de nombreuses espèces. Il se transmet généralement lors des premiers rapports sexuels ou caresses intimes. Il peut atteindre la peau et certaines muqueuses orales et génitales des hommes comme des femmes. Il existe plus de 120 génotypes différents et environ une dizaine dits à “haut risque de carcinogénèse” comme le 16 ou le 18. Les types 6, 11, 42, 43 et 44 sont considérés comme à faible risque mais peuvent entraîner l’apparition de condylomes acuminés. L’HPV est en fréquence le virus le plus transmis sexuellement dans le monde.

2. Population atteinte et prévalence

En population générale, le taux d’infection anale par le HPV est de 12 %, 50 % et 40 % respectivement chez les hétérosexuels masculins, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et les femmes [1]. La prévalence de l’HPV au niveau du canal anal dépend des pratiques sexuelles et de la séropositivité au VIH ou toute forme d’immuno­dépression. La clearance de l’HPV est de 89 % chez les femmes sur une durée médiane de 3,5-7,1 mois [2]. Chez les patients infectés par le VIH, ces prévalences augmentent significativement avec une infection anale chez respectivement 46 % pour les hétérosexuels masculins, 93 % pour les HSH et 79 % chez les femmes [3, 4]. La présence d’HPV au niveau du col utérin augmente significativement le risque d’être contaminé au niveau de l’anus et cela même sans rapports sexuels anaux [5].

3. Manifestations du HPV

La plupart du temps, la contamination est asymptomatique et les patients immunocompétents se débarrassent du virus dans l’année qui suit la contamination. Dans certains cas, on peut voir apparaître des condylomes acuminés qui peuvent se loger sur :

• la verge, le pubis ou le scrotum chez l’homme ;
• la vulve, le vagin et le col de l’utérus chez la femme ;
• au[...]

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