Le fonctionnement de l’axe reproductif est intimement lié au statut nutritionnel. Dans de nombreuses espèces, l’adaptation du système de reproduction aux saisons ou aux conditions climatiques a pour objectif d’optimiser les chances de survie de la descendance. Le système reproductif des femelles est plus sensible aux conditions nutritionnelles que celui des mâles car la grossesse et l’allaitement représentent une grande dépense énergétique. Dans l’espèce humaine, l’état nutritionnel, aussi bien par ses aspects quantitatifs (sous-nutrition ou obésité) que qualitatifs (alimentation déséquilibrée), est un des déterminants du fonctionnement de l’axe reproductif et de ce fait retentit sur la fertilité.
On connaît bien l’impact des facteurs nutritionnels sur la mise en route de l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien à la puberté qui requiert un poids (47 kg) ou une masse grasse critique et on a pu observer au cours du dernier siècle une avance de l’âge pubertaire avec l’amélioration des conditions nutritionnelles. Même si aujourd’hui, en France, les médecins de la reproduction sont plus souvent confrontés dans la prise en charge de l’infertilité à l’obésité et au surpoids qui touchent respectivement 15 % et 25 % des femmes en âge de reproduction [1] qu’à la maigreur par troubles du comportement alimentaire (anorexie mentale et/ou boulimie qui atteint 1 à 5 % des jeunes femmes) [2], la prise en compte de ces facteurs nutritionnels est impérative.
En effet, 1 couple sur 6 est infertile et 1 couple sur 10 a recours à des traitements inducteurs de l’ovulation ou à des techniques d’assistance médicale à la procréation. Si ces traitements sont efficaces, ils sont néanmoins coûteux et une prise en charge nutritionnelle associée permet d’améliorer leur efficacité. De plus, les facteurs nutritionnels dans leur impact sur la fertilité ont la spécificité d’être modifiables, réversibles et d’avoir un effet transgénérationnel. En effet, le niveau de nutrition maternelle pendant la grossesse influence[...]
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