Le Plan périnatalité 2005-2007 a insisté sur la nécessité de proposer une approche plus humaine et de proximité [1]. Afin d’assurer sécurité et qualité, la prise en charge doit donc se réaliser pendant toute la période périnatale, en continuité et en cohérence. L’entretien prénatal précoce (EPP), mesure phare de ce plan, a donc été mis en place, valorisé et pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie, et les médecins et les sages-femmes ont été formés. Cet entretien, distinct d’une consultation médicale, permet aux femmes et aux couples d’exprimer leurs attentes et leurs difficultés médicales, sociales et psychologiques afin de personnaliser leur accompagnement. Il doit être systématiquement proposé en début de grossesse. Une décennie après, les pratiques changeant lentement, l’EPP est insuffisamment réalisé, 28,5 % des femmes [2] et peu de parents en sont informés [3]. Toutefois, cette pratique se diffuse, avec le soutien des réseaux de santé périnatale.

De la grossesse et l’accouchement à la naissance d’un enfant et de ses parents, dans l’optique de la continuité et de la cohérence, l’entretien postnatal précoce (EPNP) a été acté dans les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé (HAS) en mars 2014 : “Sortie de la maternité après accouchement : conditions et organisation du retour à domicile des mères et de leur nouveau-né” [4]. Enfin, le rapport du Haut Conseil à l’Égalité entre[...]

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