La douleur se définit comme une souffrance ou un inconfort physique causés par une lésion ou une maladie. Il s’agit d’une réponse physiologique au sein du système nociceptif ayant une fonction protectrice. Néanmoins, la douleur devient subjective car elle est influencée par les expériences de chacun. La nociception se réfère à l’activité dans les neurones primaires et à leurs projections centrales, le plus souvent (mais pas toujours) en réponse à un stimulus nociceptif. La douleur, dont nous sommes nécessairement conscients, se réfère à une sensation qui nous pousse à protéger la partie du corps qui est agressée. Elle sera toujours ressentie quelque part.
La nociception, quant à elle, se réfère à l’activité électrique dans les neurones primaires et leurs projections, en réponse – mais pas toujours – à un stimulus nociceptif. La nociception peut se produire dans un neurone d’une grenouille tandis que la douleur ne pourra survenir que dans un être vivant [1].
Cependant, il est important de noter qu’une même intensité de stimulation douloureuse ne va pas entraîner la même douleur chez tous les patients. En effet, en plus de la stimulation nociceptive, tout un ensemble de facteurs biologiques, sociaux et psychologiques vont influencer le comportement de l’individu en réponse au stimulus. L’histoire du patient, ses antécédents de maladie chronique, l’appui familial sont autant de facteurs influençant la perception douloureuse d’un stimulus nociceptif. Ainsi, la dépression, l’isolement social peuvent générer des scores de douleur plus élevés et entraîner une surconsommation d’antalgiques tandis que le soutien familial, les affects positifs, notamment le rire, auront l’effet contraire [2].
La douleur est considérée comme aiguë lorsqu’elle dure depuis moins de 6 mois et chronique lorsqu’elle perdure au-delà de 6 mois ou au-delà de la cicatrisation/guérison de la lésion qui la provoque.
Il existe également les douleurs suraiguës sur un fond de douleur chronique.
La douleur pelvienne chronique est définie par la présence d’une douleur située dans le pelvis, sous l’ombilic, depuis plus de 6 mois, suffisamment sévère pour entraîner une incapacité ou nécessiter un traitement médical et/ou chirurgical. Déjà décrite par Alcock en 1926 [3], elle concerne entre 2 et 24 % des femmes selon les études et son incidence est comparable à celle de l’asthme ou des lombalgies (40 %). Elle est responsable de 20 % des consultations en gynécologie et de 40 % des laparoscopies exploratrices. Le coût direct annuel est de l’ordre de de 2,8 milliards[...]
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