Les troubles psychiatriques du post-partum

0

Classiquement, les troubles psychiatriques du post-partum comptaient trois catégories diagnostiques : baby-blues, dépression et psychose puerpérale, se définissant pour la CIM-10 et le DSM-5 par une décompensation psychique survenant dans les 4 à 6 semaines du post-partum. À l’heure actuelle, les psychiatres et pédopsychiatres en périnatalité ont une vision plus large de ces troubles. Il existerait plutôt un continuum entre la grossesse et le post-partum et entre le normal et le pathologique dans les bouleversements psychiques induits par la parentalité : du baby-blues à la dépression plus ou moins grave et délirante, en passant par les troubles anxieux et traumatiques [1]. De plus, on considère pour leur délai de survenue l’ensemble de la première année postnatale en raison des conséquences possibles sur le bébé, dont la vulnérabilité au niveau neuro-développemental et psycho-affectif est maximale durant cette période [2].

Il faut également différencier les troubles spécifiques de la parentalité survenant chez une femme ou un homme sans antécédents de ceux survenant en périnatalité chez une patiente avec une pathologie psychiatrique chronique connue et/ou un trouble addictif. Ces situations, que nous n’aborderons pas ici, posent des problèmes spécifiques d’accompagnement, de traitement médicamenteux avec la grossesse et l’allaitement, et de protection de l’enfance.

Enfin, notre propos n’exclura pas les troubles psychiques paternels, qui sont étroitement interdépendants avec les troubles maternels, avec des effets négatifs qui se potentialisent sur l’équilibre familial et le développement de l’enfant [3].

Facteurs de risque de troubles psychiques périnataux

Ils[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (SUPEA), Hôpital la Grave, TOULOUSE.