Microbiotes et grossesse

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La composition du microbiote intestinal du nouveau-né est fondamentale pour la santé ultérieure de l’enfant, les dysbioses intestinales étant incriminées dans certaines manifestations allergiques, l’obésité, le diabète et probablement dans des pathologies neuro­psychologiques comme l’autisme. Si la transmission génétique parentale est, bien entendu, indispensable au développement de l’embryon, du fœtus puis de l’enfant, les progrès récents de la génomique et de la métagénomique mettent en lumière l’influence déterminante des microbiotes maternels (vaginal, intestinal, oral, mammaire…) pendant la gestation, lors de l’accouchement et pendant l’allaitement pour la santé de l’enfant. Ces 1 000 jours (270 jours de gestation + 730 jours des 2 premières années de vie) sont cruciaux pour l’établissement harmonieux des principaux microbiotes de l’enfant. Les microbiotes maternels vont ainsi préparer le nouveau-né à la symbiose hôte-micro­organismes ainsi que le développement de l’immunité post-natale innée.
Dans cet article, nous verrons l’influence des microbiotes de la femme sur le déroulement de la grossesse.

Les microbiotes maternels subissent des transformations pendant la grossesse. C’est ainsi que le microbiote vaginal perd en diversité et en richesse mais augmente sa proportion de lactobacilles. De même, le microbiote intestinal se modifie régulièrement au fur et à mesure de l’avancement de la grossesse. Ces modifications sont, dans l’immense majorité des cas, bénéfiques à la fois pour le déroulement de la grossesse et pour l’enfant à venir.

A contrario, des dysbioses jouent un rôle à des degrés divers sur la survenue d’accidents obstétricaux tels qu’avortement spontané, chorioamniotite, prématurité, petit poids de naissance…

Microbiote vaginal

En France, on compte 5 à 6 % de naissances prématurées avec des conséquences variables chez l’enfant selon le degré de prématurité : troubles cognitifs, troubles du comportement, sensibilité aux infections…

L’une des causes de la prématurité est la dysbiose vaginale dont le stade ultime est la vaginose bactérienne (VB), caractérisée par le remplacement des lactobacilles vaginaux par des bactéries majoritairement anaérobies appelées bactéries associées à la vaginose (BAV). La prévalence de la VB est d’environ[...]

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À propos de l’auteur

Institut Fournier, PARIS.