Le diagnostic précoce des endométrioses chez une jeune fille ou une jeune femme n’est pas aisé, mais il est fondamental pour anticiper une évolution vers des lésions profondes et importantes. En effet, les premiers symptômes des endométrioses graves ont débuté pendant l’adolescence, avant l’âge de 19 ans, chez un grand nombre de femmes adultes.
Clinique
Le tableau clinique est moins typique que celui de l’adulte et parfois franchement atypique, ce qui peut expliquer les retards de diagnostic.
Les signes les plus fréquents sont les dysménorrhées (primaires ou secondaires) et des douleurs abdomino-pelviennes chroniques, cycliques ou non ; douleurs aux caractéristiques variables et multiples, intermittentes ou continues, supportables ou aiguës et parfois transfixiantes, pouvant aller jusqu’au malaise et à la perte de connaissance.
Les dysménorrhées primaires survenant dès les premières règles sont souvent d’une intensité redoutable et anxiogène, car fréquemment associées à des ménorragies abondantes et inquiétantes. Elles peuvent imposer une éviction scolaire de 24 à 48 heures, quelquefois renouvelée à chaque cycle, et des dispenses d’activités physiques et sportives.
Dans un article spécialisé (RéfleXions en Gynécologie Obstétrique, nov-déc. 2016), le professeur Daraï confirme une prévalence de l’endométriose supérieure à 62 % chez des adolescentes ayant bénéficié d’une cœlioscopie diagnostique pour des douleurs pelviennes chroniques ; endométriose confirmée par biopsie et histologie.
Dans notre expérience libérale, l’association d’une dysménorrhée hyperalgique, de ménorragies abondantes et d’une éviction scolaire en période menstruelle annonce de façon très significative l’installation d’une endométriose grave, souvent profonde, dont le diagnostic, tardif, pourrait être retardé par la prescription de traitements anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et hormonaux qui masquent le problème sans le résoudre.
Dans certains cas, les menstruations deviennent progressivement douloureuses en quelques mois. Dans quelques cas, les douleurs apparaissent plus tardivement et à distance du premier épisode de règles, parfois quelques années après. Le pronostic de ces formes semble meilleur car il est généralement associé à des atteintes superficielles, moins graves et d’évolution moins compliquée en liaison avec un syndrome dysovulatoire.
Néanmoins,[...]
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