L’utilisation du dispositif intra-­utérin (DIU) chez la nullipare est victime de nombreuses idées reçues. En effet, selon l’étude française FECOND menée en 2010, 57 % des femmes considéraient que le DIU n’était pas un moyen de contraception recommandé chez les nullipares, ainsi que 68 % des gynécologues et 85 % des médecins généralistes, évoquant principalement un risque d’infection et d’infertilité [1]. Cela expliquait que le DIU concernait seulement 3 % des nullipares et restait un moyen de contraception de la patiente de plus de 30 ans, âge moyen de la première naissance en France. Cependant, “choisir sa contraception” est le slogan des dernières campagnes contraceptives et un nombre croissant de patientes nullipares souhaitent un DIU.

Les avantages évoqués pour ce type de contraception sont une facilité d’observance, un coût réduit, une efficacité indépendante de l’observance et une utilisation possible en cas de contre-­indication ou de crainte de la contraception estroprogestative. De plus, selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) mises à jour en 2016, le DIU au cuivre est à proposer en première intention quelle que soit la parité en l’absence de contre-indication [2].

Les contre-indications à la pose d’un DIU sont les mêmes chez une patiente nullipare et ayant déjà accouché. Il nous suffira d’utiliser un DIU de taille adaptée à la nullipare (modèle short) et de délivrer une information claire à la patiente sur les effets indésirables et les risques potentiels. Cet article présente les différents freins professionnels et sociétaux au choix du DIU.

Le risque de maladie inflammatoire pelvienne

Ce risque est évalué à 1,6 pour 1 000 femmes par an et prédomine dans les 20 jours après l’insertion (9,7 contre 1,4/1 000 femmes ensuite) [3]. Le risque d’infection génitale haute (IGH) puis de maladie inflammatoire pelvienne (MIP) reste très faible chez les[...]

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