T Song, MK Kim, ML Kim et al. BJOG, juin 2016. doi: 10.1111/ 1471‑0528.14182 [Epub ahead of print]
Les études soutenant l’hypothèse selon laquelle la majorité des carcinomes ovariens séreux de haut grade seraient d’origine tubaire, et non ovarienne primaire, se sont multipliées au cours de la dernière décennie. Ainsi, une stratégie de prévention reposant sur l’association d’une salpingectomie “opportuniste” aux hystérectomies d’indication bénigne a été proposée. Cette pratique est aujourd’hui recommandée par de nombreuses sociétés savantes et l’on estime qu’elle permettrait une réduction du risque de cancer de l’ovaire de 20-40 % sur les deux prochaines décennies.
Alors que l’association de la salpingectomie prophylactique pourrait diminuer la réserve ovarienne par le biais d’altérations vasculaires, l’impact de ce geste chez les patientes bénéficiant d’une hystérectomie reste peu étudié. Cette étude multicentrique randomisée a donc pour but de déterminer si la salpingectomie prophylactique altère le potentiel fonctionnel de l’ovaire ou si elle augmente le risque chirurgical lors des hystérectomies par cœlioscopie.
Matériels et méthodes
Il s’agit d’une étude prospective conduite entre juillet 2013 et juillet 2015 dans trois centres sud-coréens. Les patientes devant bénéficier d’une hystérectomie par cœlioscopie ont été invitées à participer à cette étude. Les critères d’inclusion comprenaient : un âge compris entre 19 et 5 ans, des cycles réguliers (durée entre 21 et 45 jours), un score ASA 1 ou 2. Les critères d’exclusion comprenaient : la présence de kyste ovarien avec indication chirurgicale, une suspicion de malignité, un antécédent de salpingectomie ou d’annexectomie, la grossesse ou la ménopause, un taux préopératoire de l’hormone antimüllerienne (AMH) < 0,3 ng/mL, l’utilisation d’un traitement hormonal au cours des 3 mois précédant la chirurgie, une anomalie endocrinienne associée (dysthyroïdie, hyperprolactinémie, syndrome de Cushing), l’impossibilité de comprendre et de fournir un consentement éclairé.
Les patientes étaient randomisées avec une stratification par centre pour bénéficier ou non de la salpingectomie prophylactique en cours d’hystérectomie.
Les interventions étaient pratiquées par des opérateurs titulaires. Le choix des instruments et du nombre de trocarts était laissé à l’opérateur. En cas de salpingectomie, celle-ci était[...]
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