Les douleurs pelviennes chroniques sont fréquemment rencontrées lors de nos consultations de gynécologie et touchent 5,7 % à 26,6 % des femmes [1]. Elles correspondent à des douleurs non cycliques, évoluant depuis plus de 6 mois et entraînant un retentissement fonctionnel et une altération de la qualité de vie. La douleur pelvienne chronique est un symptôme qui peut correspondre à plusieurs pathologies pouvant atteindre l’appareil génital mais également les systèmes gastro-intestinal, urinaire, musculo-squelettique ou neurologique. S’y ajoute une souffrance psychologique parfois importante, cause ou conséquence de la douleur chronique. Toutes ces caractéristiques sont à ­l’origine de la complexité de l’exploration des douleurs pelviennes chroniques.

Les causes des douleurs pelviennes chroniques sont multifactorielles et une pathologie gynécologique est impliquée dans moins de la moitié des cas (tableau I). En revanche, une pathologie psychiatrique est très fréquemment associée (jusqu’à 50-60 % des cas). Une multitude d’examens complémentaires, invasifs ou non, est à notre disposition et il convient de les adapter à chaque situation. Cependant, l’étiologie reste inconnue dans plus de la moitié des cas.

L’échographie abdomino-pelvienne sera à réaliser en 1re intention en cas de douleurs pelviennes chroniques. Des prélèvements bactériologiques pourront être prescrits si l’on suspecte une étiologie infectieuse mais ils seront le plus souvent négatifs. Une consultation avec un psychologue ou un psychiatre devrait être systématiquement menée afin d’évaluer la souffrance psychologique et de rechercher d’éventuels abus sexuels fréquemment signalés (40 à 60 %) . L’IRM pelvienne ne sera pas systématique en raison de son coût bien qu’elle soit de plus en plus pratiquée. La cœlioscopie diagnostique et thérapeutique reste[...]

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