Intérêt de la chirurgie robotique dans  le cancer de l’endomètre

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Le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent avec plus de 6 500 nouveaux cas annuels. Il constitue le 5e cancer de la femme en termes d’incidence. En revanche, il ne représente que la 7e cause de mortalité par cancer chez la femme, avec environ 1 900 décès annuels. Le diagnostic est le plus souvent fait après 65 ans. L’obésité est un facteur de risque connu depuis longtemps.

On oppose schématiquement les cancers “à bas risque” – constitués par des tumeurs endométrioïdes de grade I ou II, infiltrant moins de 50 % du myomètre, non associées à des emboles lymphovasculaires – aux cancers “à risque intermédiaire ou élevé”, comportant les cancers endométrioïdes de grade ou d’invasion plus importants, associés à des emboles lymphovasculaires ou des tumeurs non endométrioïdes (les cancers séreux, les cancers à cellules claires et les carcinosarcomes). Les premiers surviennent plus volontiers chez des femmes obèses et nécessitent la réalisation d’une hystérectomie totale non conservatrice, la technique du ganglion sentinelle pouvant être considérée comme une option pour ces patientes. Les seconds surviennent chez des femmes plus âgées et plus minces, et requièrent pour la plupart la réalisation de curages pelviens et aortico-caves (ainsi qu’une omentectomie pour les formes séreuses). Cependant, la frontière n’est pas aussi caricaturale et l’on peut observer des tumeurs endométrioïdes chez des femmes minces ou, inversement, des tumeurs de type II chez des femmes obèses.

La cœlioscopie est la voie d’abord recommandée pour le traitement des cancers de l’endomètre depuis la publication de plusieurs essais thérapeutiques ayant démontré la supériorité de cet accès par rapport à la laparotomie en termes de morbidité périopératoire et de qualité de vie, avec une équivalence en termes de survie [1, 2]. Cependant, dans l’essai américain GOG-LAP 2, on notait une augmentation significative du taux de conversion des malades opérées par cœlioscopie (27 % pour un IMC [indice de masse corporelle]égal à 29,6 vs 34,7 % si l’IMC était égal à 31,9). Les trois facteurs de risque retrouvés étaient l’âge des patientes, l’IMC et le stade de la maladie [3].

L’intérêt du robot chez les patientes obèses est apparu très tôt, dès les premières séries de cancer de l’endomètre opérées avec cette technique. L’explication réside en une meilleure exposition de par la conception du robot, mais également grâce à la suspension de la paroi abdominale obtenue par les trocarts fixés aux bras. Cet effet, conjugué à un Trendelenburg important, permet d’abaisser la pression intra-abdominale et donc de favoriser la tolérance de l’intervention, en particulier du pneumopéritoine par une moindre altération de la compliance pulmonaire.

Les premières publications ont montré une réduction[...]

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Centre expert en oncologie gynécologique, Paris DescartesHôpital Européen GeorgesPompidou, Paris. Faculté de Médecine, Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, PARIS.

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