Winer N, Bretelle F, Senat MV et al. 17 alpha-hydroxyprogesterone caproate does not prolong pregnancy or reduce the rate of preterm birth in women at high risk for preterm delivery and a short cervix : a randomized controlled trial. Am J Obstet Gynecol, 2015;212:485.e1-10.
La prématurité est la première cause de mortalité dans le premier mois de vie. Elle est associée à une morbidité importante, notamment sur le plan du développement neurologique. La lutte contre la prématurité reste à ce titre une priorité obstétrico-pédiatrique.
Plusieurs éléments diagnostiques permettent de prédire le risque d’accouchement prématuré (examen clinique, cervicométrie…). L’utilisation de la progestérone dans la prévention de la prématurité, en intravaginal ou en intramusculaire, reste sujette à polémique devant des résultats contradictoires publiés dans des études randomisées et versus placebo [1, 2].
Cette étude est le premier essai clinique multicentrique randomisé et contrôlé évaluant l’intérêt de l’administration intramusculaire de 17 alpha-hydroxyprogestérone caproate (17OHP-C) dans la prolongation de la grossesse chez une population de femmes à risque d’accouchement prématuré.
Matériels et méthodes
Il s’agit d’une étude multicentrique, prospective et randomisée, menée en ouvert dans 11 CHU français.
Les patientes incluses étaient des patientes asymptomatiques présentant une grossesse singleton considérée comme à haut risque d’accouchement prématuré devant un antécédent d’accouchement prématuré, de chirurgie cervicale, de malformation utérine ou d’exposition anténatale au DES (Distilbène). Chez ces patientes était instaurée une surveillance échographique de cervicométrie tous les 15 jours à partir de 16 SA (semaines d’aménorrhée). Une inclusion leur était proposée, après obtention d’un consentement écrit, si leur col mesurait moins de 25 mm entre 20 et 31 SA.
Étaient exclues les patientes présentant une dilatation cervicale supérieure à 3 cm, une rupture prématurée des membranes, une chorioamniotite, un placenta praevia, une grossesse gémellaire, un retard de croissance intra-utérin, des malformations fœtales ou des anomalies chromosomiques, une pathologie maternelle ou fœtale requérant de la progestérone, ainsi que les patientes sous anticonvulsivants ou participant déjà à une autre étude.
Le protocole de l’étude avait reçu l’agrément du Comité d’éthique de l’hôpital[...]
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