Le liquide amniotique (LA) est un élément essentiel du bien-être fœtal. Il participe également au confort de l’examen échographique lorsque son volume est normal. L’échographie est désormais l’examen de référence pour l’évaluation du liquide amniotique, le diagnostic d’une anomalie et son bilan étiologique.
L’aspect du liquide amniotique évolue au cours de la grossesse. Il est anéchogène en première moitié de grossesse, puis devient échogène au cours du 3e trimestre (vernix, desquamation cutanée). En cas de saignement intra-amniotique (ponction, hématome décidual), des structures flottantes échogènes peuvent être visualisées sans pour autant présenter de valeur pronostique. Les principales anomalies concernent la quantité de liquide amniotique. En routine de dépistage et effectuée par un opérateur entraîné, l’appréciation subjective de la quantité de LA est suffisante et semble aussi informative qu’une appréciation -chiffrée [1, 2].
Méthodes de mesure
La quantification est requise dès qu’il s’agit d’une situation inhabituelle. Les deux techniques de référence sont la mesure de la plus grande citerne (technique de Chamberlain) (tableau I, fig. 1) et la mesure de l’index de liquide amniotique (index de Phelan) (tableau II, fig. 2) [3, 4]. Pour chaque technique, la sonde échographique est en position verticale par rapport au plan de la table, sans exercer de pression avec la sonde d’échographie et sans cordon visible dans la citerne mesurée.
La mesure de la plus grande citerne est simple, fiable. Le nombre de faux positifs d’oligoamnios est moindre qu’avec l’ILA. Les deux méthodes sont comparables en cas d’hydramnios [5].
La mesure de l’ILA doit prendre en compte les variations physiologiques liées au terme, avec un hydramnios physiologique au cours du 5e mois de grossesse et une diminution relative au cours du 3e trimestre. Ces mesures sont également à considérer avec prudence car elles ne reflètent pas la quantité exacte de LA. La découverte d’une anomalie modérée de la quantité de LA ne doit pas s’accompagner d’un discours inquiétant ou d’une attitude iatrogène d’emblée. Au-delà de ces valeurs seuils, il conviendra de discuter d’un bilan étiologique. En revanche, les discordances telles que l’association d’un retard de croissance intra-utérin (RCIU) à un excès de LA sont des situations fortement suspectes. Un bilan[...]
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