Rétention urinaire du postpartum : comment la diagnostiquer et  la prendre en charge ?

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La rétention urinaire du post-partum est une complication de l’accouchement rare et mal connue de nos services de maternité [1]. Dans la littérature, selon les critères choisis, l’incidence varie de 0,05 à 37 % [1, 2]. Selon les auteurs, la définition varie, mais il semblerait que, dans nos pratiques obstétricales actuelles, la plus adaptée repose sur “l’absence de miction spontanée 6 heures après un accouchement associée à un globe vésical supérieur à 400 mL […]” [3]. Cependant, il faut savoir que, chez la femme, il existe plusieurs types de rétention vésicale :
– la rétention complète d’urine : la miction est impossible alors que l’envie d’uriner persiste (cela est dû à la présence du globe vésical) [4] ;
– la rétention incomplète d’urine : il existe un résidu post-mictionnel (supérieur à 150 mL ou à 20 % de la miction) entraînant la survenue progressive d’une distension vésicale, provoquant une vessie forcée qui peut alors devenir durablement hypotonique [5, 6].

Au cours de l’accouchement, différents mécanismes peuvent aboutir à une telle pathologie : les neuropathies d’étirement (élongation de la loge périnéale pendant les efforts expulsifs), la douleur (iléus vésical réflexe), et les inflammations vulvo-périnéales telles que les œdèmes et les hématomes (compression extrinsèque de l’urètre) [7].

Malgré les travaux de recherche déjà menés sur la rétention urinaire du post-partum, le manque de connaissances persiste et conduit à des retards de diagnostic délétères pour les patientes concernées [3]. Parmi les complications[...]

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À propos de l’auteur

CH de MONT-DE-MARSAN.