Vieillissement ovarien

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Pour parler de vieillissement ovarien, il faut s’attacher à définir la réserve ovarienne. En Assistance médicale à la procréation (AMP), ce terme fait référence au pool de follicules pouvant répondre à une stimulation par gonadotrophines. Néanmoins, la réserve ovarienne réelle s’avère en fait être le nombre de follicules primordiaux, représentant plus de 99 % des ovocytes à tout âge de la vie reproductive. Les marqueurs utilisés en routine clinique ne permettent pas d’évaluer directement et de manière fiable le pool des follicules primordiaux. Ainsi, il est supposé, via des modèles mathématiques, que l’évaluation des follicules en croissance est un reflet indirect de la réserve en follicules quiescents.

Les mécanismes du vieillissement ovarien sont complexes et loin d’être entièrement élucidés. Le facteur génétique a fait l’objet d’un intérêt croissant et de nombreuses publications ces dernières années, à travers l’étude de patientes présentant une insuffisance ovarienne prématurée.

Stock folliculaire et qualité ovocytaire

La réserve ovarienne maximale serait atteinte pendant la vie fœtale, entre 18 et 22 SA, avec 6 à 7 millions de follicules primordiaux. La quasi-totalité serait soumise à un phénomène d’apoptose débutant dès la fin de la vie intra-utérine. Ainsi, seuls 1 à 2 millions de follicules primordiaux persisteraient à la naissance, 300 000 à 400 000 au début de la puberté, 1 000 à la ménopause [1], et seulement 400 à 500 attendraient le stade ovulatoire au cours de la vie reproductive (fig. 1). Certaines études ont remis en question cette théorie, mettant en évidence une prolifération de cellules souches après la naissance dans les ovaires de souris [2], mais aussi chez la femme [3]. Néanmoins, il n’y a pas de preuve directe que ces cellules souches contribuent au renouvellement folliculaire et, si tel était le cas, ce phénomène ne contrebalancerait pas celui d’apoptose menant à la ménopause.

Une moindre qualité ovocytaire s’associe à la baisse en follicules primordiaux[...]

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À propos de l’auteur

Service  de  Gynécologie-Obstétrique et Médecine de la reproduction, Hôpital  Tenon, PARIS.