Les malformations utérines concernent environ 4 % des femmes. Les malformations les plus fréquentes sont les cloisons utérines (estimées à 35 %) et les utérus arqués (estimés à 18 %) [1]. Lors de la période embryonnaire, les deux canaux de Müller fusionnent sur la ligne médiane, puis la zone centrale de fusion est résorbée progressivement depuis le col jusqu’au fond utérin de manière à ne plus former qu’un seul organe creux. Les cloisons découlent d’un défaut de résorption de cette partie centrale lors du premier trimestre de la grossesse, ce défaut aboutissant à la persistance d’une cloison centrale qui descend plus ou moins bas dans la cavité (fig. 1 et 2).
La majorité des cloisons utérines sont asymptomatiques, mais elles peuvent avoir des conséquences délétères sur l’obtention ou le déroulement d’une grossesse ; elles sont en tout cas retrouvées de manière plus fréquente chez les femmes ayant eu des accidents de la grossesse.
Le traitement de ce type de malformations est chirurgical : il s’agit de sectionner (et non réséquer) la cloison. Nous allons brièvement décrire ce traitement, qui est simple et peu risqué. Tout le problème sera ensuite de déterminer si ce traitement est utile, et c’est sur ce point que va porter notre discussion. La réponse est loin d’être évidente puisque, d’une part, nous ne savons pas la fréquence exacte des cloisons dans la population générale et, d’autre part, les cloisons sont en général diagnostiquées à la suite d’un accident de la grossesse, ce qui sélectionne donc une sous-population. Enfin, nous ne disposons pas, même dans cette sous-population, d’une étude randomisée section versus attitude attentiste.
Quelles sont les conséquences possibles d’une cloison ?
Les cloisons (mais non les utérus simplement arqués) pourraient être responsables d’infertilité, de fausses couches précoces, de fausses couches tardives, d’accouchements prématurés, de retard de croissance et de présentations dystociques [1, 2]. La plupart des cloisons utérines sont cependant[...]
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