Adénomyose et  infertilité

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L’adénomyose est liée à la présence anormale d’îlots endométriaux au sein du myomètre au-delà de 2,5 mm par rapport à la cavité utérine, entourés d’une prolifération de fibres musculaires lisses [1]. D’abord localisée à la partie interne du myomètre, cette invagination peut atteindre la séreuse, créant une continuité avec les nodules endométriosiques de la cloison recto-vaginale [2]. La confirmation d’une adénomyose demeure histologique malgré les progrès réalisés par l’iconographie (échographie 2D ou 3D et surtout imagerie par résonance magnétique [IRM]).

Cette pathologie survient essentiel-lement chez les femmes de plus de 35 ans (51 % entre 40 et 50 ans), avec exceptionnellement quelques cas -d’adénomyose floride ou d’adénomyome chez des femmes de moins de 20 ans. Cette survenue tardive de -l’adénomyose pose problème pour évaluer sa réelle -responsabilité sur la fertilité, d’autant plus qu’elle est souvent associée à d’autres pathologies pouvant également interférer avec la fertilité [3], comme les myomes (5-30 %), les hyperplasies de l’endomètre (10-25 %), l’endométriose externe (15-70 %) et les pathologies ovariennes ou tubaires (5-50 %).

Le but de cet article est de faire le point sur les relations entre adénomyose et infertilité, et de proposer une prise en charge des femmes exposées à cette pathologie.

Relations entre l’adénomyose et l’infertilité

Au plan physiopathologique, l’adénomyose est secondaire à une invagination de la partie profonde de l’endomètre à travers les fibres myométriales, ou le long des lymphatiques intramyométriaux, en relation avec des microtraumatismes endométriaux.

L’hyperactivité de l’aromatase cytochrome P450 constatée dans l’adénomyose contribue à une hypere-strogénie locale, qui entraîne un hyperpéristaltisme et une hyperpression endocavitaire, provoquant des microtraumatismes disloquant -l’endomètre basal et conduisant à son invagination. Il s’ensuit une réorganisation de l’archimyomètre (couche interne circulaire du myomètre, encore appelée zone de jonction [JZ ou ZP pour les Anglo-Saxons]), avec infiltrat macrophagique,[...]

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À propos des auteurs

Centre d’AMP et CECOS Bretagne, CHRU de Brest, Hôpital Morvan, BREST.

Service de Gynécologie-Obstétrique, CHU Amiens-Picardie, AMIENS.
 Service de Médecine et Biologie de la Reproduction et Cytogénétique, CHU Amiens-Picardie, AMIENS.

Service de Médecine et Biologie de la Reproduction et Cytogénétique, CHU Amiens-Picardie, AMIENS.
 Université de Picardie Jules-Verne, UFR de Médecine, AMIENS.

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