Faut-il faire un bilan urodynamique chez la femme ?

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Bilan urodynamique : mais quel bilan ?

Le but de l’examen urodynamique est d’apprécier le gradient de pression entre la vessie et l’urètre pendant le remplissage de la vessie et lors de la miction. Il n’a d’intérêt que s’il reproduit le plus possible les conditions physiologiques, ce qui impose que l’examen soit réalisé dans un climat de confiance, avec peu de personnes présentes dans la salle et une intimité absolue lors de la miction où la patiente doit être seule.

Pour réaliser les mesures, il est donc nécessaire d’introduire au minimum une sonde vésicale qui est reliée à des capteurs de pression et à un système de remplissage (fig. 1). Il s’agit donc d’un examen relativement invasif, bien que sa morbidité chez la femme soit très faible si les conditions évidentes d’asepsie sont respectées et si les urines sont stériles avant l’examen. Le principal risque est l’infection urinaire, qui peut être prévenue chez les patientes à haut risque (infections récidivantes, mauvaise évacuation vésicale) par une antibioprophylaxie faisant passer de 12 à 4 % le risque de bactériurie [1].

L’examen doit comporter au minimum un remplissage vésical à l’eau (cystomanométrie), une mesure de la pression urétrale (profilométrie) et une mesure du débit urinaire (débitmétrie) idéalement couplée à la mesure de la pression du détrusor permictionnelle (courbe pression/débit). La pression abdominale (pression rectale en pratique), mesurée en parallèle, permet d’éliminer les artefacts qui seraient dus aux mouvements de la patiente.

Dans certains cas, on peut coupler cet examen avec un enregistrement radiographique (vidéo urodynamique) ou réaliser un électromyogramme à l’aiguille dans les contextes neurologiques.

La mesure de la pression de fuite (VLPP) a généré[...]

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À propos de l’auteur

Service d’Urologie, Hôpital Cochin, PARIS.