Hyperandrogénie et ménopause

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L’ovaire, après la ménopause, semble rester actif d’un point de vue hormonal [1, 2]. Il continue de sécréter des quantités non négligeables d’androgènes. En comparaison de la chute brutale de la production d’estrogènes après la ménopause, la sécrétion de testostérone diminue progressivement avec l’âge et persiste tard dans la vie.

La sécrétion d’androgènes en pré et postménopause est sous le contrôle de la LH (Luteinizing hormone). Après la ménopause, l’augmentation des gonadotrophines maintient le taux des androgènes au-dessus du taux résiduel d’estrogènes. Ce déséquilibre entre le taux d’androgènes et d’estrogènes est exacerbé par la diminution de concentration de la SHBG (Sex hormone-binding globulin) qui, par conséquent, augmente parallèlement l’index d’androgènes libre.

Chez les femmes en pré et postménopause, la sécrétion d’androgènes est exacerbée par la présence d’une insulinorésistance et d’une hyperinsulinémie. Du fait de ce déséquilibre entre les taux d’androgènes et d’estrogènes, des signes minimes d’hyperandrogénie clinique peuvent être classiquement observés avec le vieillissement. Ces signes ne sont pas associés à une hyper-androgénie biologique. Cependant, des signes d’hyperandrogénie plus marqués, un hirsutisme vrai, une alopécie, une acné doivent faire rechercher une cause d’apparition récente ou préexistante non diagnostiquée d’hyper-androgénie de la ménopause. Une source tumorale d’androgènes devra être éliminée.

Définition

La définition d’une hyperandrogénie de la ménopause est biologique. Toutefois, il n’existe pas de norme spécifique à la femme ménopausée ; mais il est établi, à l’heure actuelle, que ces taux ne doivent[...]

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À propos de l’auteur

PH en endocrinologie,
Service du Pr Christin Maitre,
Hôpital Saint-Antoine, PARIS.