De Marcillac F, Akladios CY, Hui-Bon-Hoa I et al. Twin pregnancy with complete hydatiform mole and coexistent fetus: Report of 4 cases and review of literature. J Gynecol Obstet Biol Reprod (Paris), 2000;29:125-130. [SD-008]. [4]; B.
La grossesse môlaire est une maladie trophoblastique gestationnelle d’évolution non favorable. Un traitement visant à interrompre la grossesse s’impose afin d’éviter des complications maternelles telles que des métrorragies importantes, hyperthyroïdie, prééclampsie et, à long terme, une dégénérescence maligne.
Lorsque la grossesse môlaire s’inscrit dans le cadre d’une grossesse gémellaire associant une môle complète avec un fœtus sain, la prise en charge pose des problèmes éthiques quant à la poursuite de cette grossesse avec le risque de complications pour la mère. Les enjeux doivent alors être expliqués au couple.
Il s’agit d’une entité rare, la prévalence étant estimée entre 1/22 000 et 1/100 000 grossesses. Le mécanisme physiopathologique est celui d’une grossesse dizygote obtenue par fécondation de deux ovocytes distincts : l’un selon un mécanisme pathologique (soit deux spermatozoïdes fécondent un ovocyte qui a expulsé son pronucléus, soit un spermatozoïde féconde un ovocyte qui a expulsé son pronucléus et il duplique son ADN après la fécondation) et l’autre selon un mécanisme normal.
Résultats
Quatre cas ont été rapportés dans le département de Gynécologie et Obstétrique de l’hôpital de Strasbourg entre 2007 et 2012. Le diagnostic a été posé entre 15 SA et 20 SA devant un aspect échographique de placenta hétérogène et multikystique, associé à une grossesse évolutive avec un fœtus et un placenta d’aspect normal. Les marqueurs sériques retrouvaient dans tous les cas des bHCG entre 9 et 39 MoM. Les couples, informés du diagnostic et du pronostic, ont choisi de poursuivre la grossesse.
L’évolution des quatre grossesses a été marquée par des métrorragies et la survenue à chaque fois d’une prééclampsie sévère, ayant motivé l’interruption de la grossesse. Deux patientes ont également développé une hyperthyroïdie.
Les grossesses ont été interrompues entre 17 et 34 semaines d’aménorrhées en raison à chaque fois d’une prééclampsie sévère (17, 24, 29 et 34 semaines d’aménorrhée). Une césarienne a été réalisée pour chacune des patientes dont 1 avec hystérotomie corporéale pour placenta môlaire prævia. Un des trois fœtus présentait un retard de croissance intra–utérin sévère à la naissance. Hormis la[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire