Définition de l’IOP
L’insuffisance ovarienne prématurée (IOP) est définie par une absence de règles de plus de 4 mois survenant avant l’âge de 40 ans, associée à un taux de FSH élevé (> 25 UI/L), contrôlé à deux reprises à 4 semaines d’intervalle [1]. Elle se distingue de la baisse de réserve ovarienne, caractérisée par un taux d’AMH et un compte des follicules antraux bas, souvent diagnostiquée au moment d’un bilan d’infertilité.
L’IOP concerne environ 1 % des femmes de moins de 40 ans, dont une femme sur 1 000 avant l’âge de 30 ans : il s’agit donc d’un motif non rare de consultation en gynécologie [2].
Les symptômes
L’IOP induit une carence en estrogènes, responsable de signes fonctionnels similaires à ceux survenant classiquement en périménopause : troubles du cycle, syndrome climatérique… Cependant, il existe une fluctuation possible des troubles du cycle, avec alternance de phases de spanioménorrhée ou d’aménorrhée mais parfois persistance de cycles réguliers.
L’interrogatoire est un temps très utile pour faire préciser :
- l’ancienneté des troubles du cycle et des signes climatériques ainsi que leur sévérité ;
- la notion d’IOP ou de “ménopause avancée” dans la famille. En effet, dans 10 à 15 % des cas, il existe une histoire familiale d’IOP [3] suggérant une cause génétique ;
- l’existence de retards mentaux surtout chez les garçons de la famille ;
- les antécédents médico-chirurgicaux et les traitements potentiellement à risque d’IOP ;
- l’existence de maladies auto-immunes personnelles ou d’un contexte familial pouvant évoquer une polyendo-crinopathie.
Il faut[...]
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