Dépistage, bilan et pronostic de l’insuffisance ovarienne prématurée

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Définition de l’IOP

Chez la femme, vers 51 ans, survient de manière physiologique la ménopause. Elle est à différencier de l’insuffisance ovarienne prématurée qui survient par définition avant l’âge de 40 ans. Le diagnostic d’IOP est posé chez une femme sur des critères à la fois cliniques [1, 2] : aménorrhée primaire ou secondaire depuis plus de 4 mois, et biologiques : baisse de l’estradiolémie (< 50 pg/mL) associée à des taux de gonadotrophines élevés sur deux dosages réalisés à au moins 1 mois d’intervalle. La valeur retenue est un taux de FSH supérieur à 30 mUI/L.

L’insuffisance ovarienne prématurée regroupe plusieurs dénominations. La difficulté dans sa définition tient -probablement de tableaux cliniques et étiologiques très hétérogènes. La première dénomination – ménopause avancée (early or premature menopause) – est utilisée pour des ménopauses survenant avant l’âge de 40 ans ou entre 40 et 45 ans. Sa connotation est péjorative pour les patientes et ne devrait donc plus être utilisée. Le terme d’insuffisance ovarienne prématurée, utilisée par Albright en 1942, est le plus adéquat et reste encore le plus utilisé par les auteurs. Avec le développement de l’assistance médicale à la procréation et des protocoles de stimulation, sont apparus les termes de baisse, d’insuffisance de réserve ovarienne ou de patientes dites “mauvaises répondeuses”. Leurs définitions, très variables, ne sont souvent pas cliniques mais basées sur l’évaluation biologique de la réserve ovarienne ou sur leur réponse biologique aux gonadotrophines recombinantes [3].

Épidémiologie

L’insuffisance ovarienne prématurée affecte un peu plus de 1 % des femmes[...]

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À propos des auteurs

Hôpitaux universitaires PitiéSalpêtrière – Charles Foix, Service d’Endocrinologie et Médecine de la Reproduction, Centre de Référence des Maladies endocriniennes rares de la Croissance et Centre de référence des Pathologies gynécologiques rares, PARIS.

Service d’Endocrinologie et Médecine de la reproduction, IE3M, Centre de référence des maladies endocriniennes rares de la croissance et du développement, Centre de maladies gynécologiques rares, Institute of Cardiometabolism and Nutrition, ICAN, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Sorbonne Université, PARIS.

Hôpitaux universitaires PitiéSalpêtrière – Charles Foix, Service d’Endocrinologie et Médecine de la Reproduction, Centre de Référence des Maladies endocriniennes rares de la Croissance et Centre de référence des Pathologies gynécologiques rares, PARIS.