Acné et pilule

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L’acné est une pathologie inflammatoire chronique du follicule pilo-sébacé très fréquente, touchant près de 80 % des adolescents. Elle peut parfois persister à l’âge adulte, en particulier chez la femme, entraînant un retentissement psychologique important. Les conséquences en termes de cicatrices et d’hyperpigmentations peuvent être sévères, justifiant un traitement précoce et adapté.

La stratégie de prise en charge de l’acné est fonction du type d’acné et de son intensité. De récentes découvertes dans la physiopathogénie de l’acné et la polémique sur les pilules en 2013 ont conduit à modifier nos habitudes de prise charge de l’acné.

Physiopathogénie de l’acné : données récentes

L’acné est une pathologie complexe, hormonodépendante, faisant intervenir plusieurs facteurs : une hypersécrétion de sébum, une hyperkératinisation folliculaire anormale et une colonisation de la peau par une bactérie ana-érobie à Gram positif Propionibacterium acnes.

1. Régulation de la production de sébum

La glande sébacée joue un rôle primordial dans l’initiation de la pathologie acnéique. L’acné est associée à une hyperséborrhée (peau grasse) et à des altérations des lipides du sébum, source de phénomènes inflammatoires locaux [1]. Les androgènes (testostérone et dihydrotestostérone) agissent sur les glandes sébacées par l’intermédiaire de récepteurs et activent les gènes intervenant dans la production de sébum. Cependant, chez la majorité des patientes acnéiques, il n’y a pas d’anomalie hormonale. Il s’agit en fait d’une hypersensibilité des récepteurs des glandes sébacées aux androgènes circulants.

Actuellement,[...]

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À propos de l’auteur

Dermatologue, BORDEAUX.